LĂ©quipe d’experts en potentiel Ă©olien intervient en support technique sur les projets Ă©oliens dĂ©veloppĂ©s par RWE Renouvelables France, quel que soit leur stade d’avancement, pour toute problĂ©matique liĂ©e Ă  la ressource Ă©olienne. Les tĂąches qui lui sont confiĂ©es sont diverses, de la mesure du vent sur site au calcul du productible attendu du futur parc, incluant l Lacarte de la France ci dessous (Figure 1) indique tout d'abord le potentiel Ă©olien terrestre national. Le dĂ©partement vendĂ©en (encerclĂ© en rouge) est situĂ© en zone 4 (bleu foncĂ©) correspondant Ă  une vitesse moyenne des vents 50 m d'altitude allant jusqu'Ă  10 m/s au niveau des collines ce qui reprĂ©sente un potentiel trĂšs intĂ©ressant. LadĂ©pression baptisĂ©e Diego a traversĂ© la France d'ouest en est vendredi. À son passage, cette dĂ©pression a provoquĂ© des vents violents de la Nouvelle-Aquitaine au Massif central au Grand Est, atteignant parfois des rafales tempĂ©tueuses dans les terres. De trĂšs nombreux records de vent pour un mois d'avril ont Ă©tĂ© battus. LancĂȘtre de l'Ă©olienne est le moulin Ă  vent, apparu en Perse dĂšs l'an 620 et suivi de la pompe Ă  vent, apparue au IX e siĂšcle dans l'actuel Afghanistan.De nos jours, ils sont encore utilisĂ©s couplĂ©s Ă  une pompe Ă  eau, gĂ©nĂ©ralement pour drainer et assĂ©cher des zones humides ou au contraire irriguer des zones sĂšches ou permettre l'abreuvage du bĂ©tail. CARTEDES VENTS EN EUROPE Facteur de charge de l’éolien: terrestre 20% offshore 45% . Berriaud 2016 36 EXEMPLE DE VARIATION DU VENT OFFSHORE Mesure de vent par satellite pour la mer d’Iroise (UK) durant les pĂ©riodes d’hiver Rendement d’une Ă©olienne Énergie produite. Berriaud 2016 37 EXEMPLE DE VARIATION DU VENT TERRESTRE L'aĂ©rodrome de Brasov Leprojet « Parc Eolien des Vents de l'Ouest » est situĂ© sur la commune du Petit Pressigny dans le Sud Touraine (37). Il est composĂ© de 8 Ă©oliennes. La capacitĂ© totale maximale du projet est de 36MW. L’autorisation environnementale a Ă©tĂ© dĂ©livrĂ©e en Octobre 2020. En attendant, si vous avez des questions ou des remarques concernant ce projet, vous pouvez nous contacter Ă  l'adresse KP95. Aller Ă  l'espace Client Aller au contenu Aller au menu Comme les pylĂŽnes Ă©lectriques, les Ă©oliennes font dĂ©sormais partie intĂ©grante du paysage français. Ces Ă©normes hĂ©lices qui transforment l’énergie cinĂ©tique du vent en Ă©lectricitĂ© sont surtout prĂ©sentes sur la terre ferme, gĂ©nĂ©ralement dans les champs. Il en existe Ă©galement au large des cĂŽtes, appelĂ©es Ă©oliennes offshore. L’éolienne en mer est un sujet de controverse dans l’Hexagone. Elle est capable de produire deux fois plus d’énergie que son Ă©quivalent sur terre et son potentiel est Ă©norme. Pourtant, les projets peinent Ă  voir le jour. Comment expliquer un tel paradoxe ? Tour d’horizon de l’éolien en mer, une source d’énergie renouvelable sous-exploitĂ©e. Sommaire Éolienne en mer, mode d’emploiLes projets d’éolien en mer en France et dans le mondeCoĂ»ts et enjeux des Ă©oliennes en merÉolienne en mer, mode d’emploiDĂ©poser une Ă©olienne de plus de 150 mĂštres de haut Ă  plusieurs dizaines de kilomĂštres des cĂŽtes, afin de tirer pleinement profit du vent du large ce pari fou, qui tient de la vĂ©ritable prouesse, est une rĂ©alitĂ© en Europe depuis les annĂ©es 1990. Comment un tel dispositif est-il capable de tenir debout en pleine mer ou au milieu de l’ocĂ©an ? en mer, une question de rendementUne Ă©olienne en mer est potentiellement capable de produire jusqu’à deux fois plus d’énergie qu’une Ă©olienne sur terre. Le motif l’éolienne offshore utilise les vents marins, qui perdent de leur puissance et deviennent plus irrĂ©guliers au fur et Ă  mesure qu’ils se rapprochent des cĂŽtes. Lorsque le dĂ©veloppement d’un parc Ă©olien en mer est envisagĂ©, la question de l’installation se pose. Les Ă©oliennes en mer peuvent reposer sur une structure ancrĂ©e dans les fonds marins ou bien Ă©oliennes fixesLes Ă©oliennes fixes sont installĂ©es dans les eaux peu profondes, entre 5 et 40 mĂštres gĂ©nĂ©ralement. La fondation ressemble un peu Ă  celle d’un pylĂŽne Ă©lectrique. Il s’agit d’une structure de plusieurs dizaines de mĂštres de hauteur, dotĂ©e dans sa partie infĂ©rieure de quatre Ă©normes pieux fixĂ©s dans le sol. Sa partie supĂ©rieure, visible en surface, possĂšde une plateforme de travail et une piĂšce de transition dans laquelle vient s’encastrer l’éolienne. Un parc Ă©olien offshore est composĂ© Ă©galement d’un poste Ă©lectrique, situĂ© entre les cĂŽtes et les Ă©oliennes, relayĂ© par un autre sur terre, installĂ© prĂšs des raccordements Ă©oliennes flottantesLorsque le parc Ă©olien est installĂ© Ă  plusieurs kilomĂštres des cĂŽtes et Ă  plus de 50 mĂštres de profondeur, les Ă©oliennes sont dĂ©posĂ©es sur de grandes structures de 20 Ă  25 mĂštres de haut appelĂ©es flotteurs. Le parc est reliĂ© Ă  la cĂŽte par un cĂąble Ă©lectrique sous-marin placĂ© sur l’un d’eux. Toutes les Ă©oliennes sont connectĂ©es entre elles. L’énergie produite par chacune est envoyĂ©e vers le installation privilĂ©gier ?Le choix entre une installation ou une autre dĂ©pend essentiellement de la distance des cĂŽtes et de la profondeur des fonds marins. L’éolien flottant est plus facile Ă  mettre en place, car la conception des flotteurs requiert moins de travail que l’ancrage au sol des structures fixes. L’assemblage se rĂ©alise dans une zone portuaire, et l’ensemble du site est ensuite remorquĂ© Ă  l’endroit Ă©oliennes flottantes produisent plus d’énergie que les fixes. Étant plus loin des cĂŽtes, elles exploitent mieux la force des vents marins. L’éolien flottant n’en est encore qu’à ses balbutiements, mais son dĂ©veloppement devrait s’accĂ©lĂ©rer dans les annĂ©es Ă  venir, car son potentiel peut ĂȘtre jusqu’à deux fois plus Ă©levĂ© que celui de l’éolien que soit le type d’installation, le procĂ©dĂ© de l’éolien en mer est le mĂȘme que sur terre. Le vent fait tourner les trois Ă©normes pales, et le gĂ©nĂ©rateur transforme l’énergie mĂ©canique en Ă©nergie Ă©lectrique. Les Ă©oliennes en mer sont cependant plus grandes et plus robustes que celles qui sont implantĂ©es sur la terre ferme, afin de mieux rĂ©sister aux vents marins et d’avoir un meilleur rendement. Chaque parc Ă©olien compte entre 20 et 50 Ă©oliennes capables de produire plusieurs mĂ©gawatts MW.Les projets d’éolien en mer, en France et dans le mondeLa France affiche un retard considĂ©rable dans l’éolien en mer par rapport Ă  plusieurs de ses voisins europĂ©ens. Une mauvaise nouvelle pour la transition Ă©nergĂ©tique, d’autant plus que la France possĂšde le deuxiĂšme plus grand espace maritime au France, mauvais Ă©lĂšve de l’éolien en merGrĂące Ă  ses dĂ©partements et territoires d’outre-mer, la France possĂšde plusieurs milliers de kilomĂštres de cĂŽtes et un espace maritime de 11 millions de km2, le deuxiĂšme plus grand au monde. Avec un tel domaine rĂ©parti dans diffĂ©rentes rĂ©gions du globe, elle pourrait jouer les chefs de file de l’éolien en mer en Europe et dans le monde. Pourtant, la rĂ©alitĂ© est tout autre. Ce n’est qu’en 2011 que l’Hexagone lance son premier appel d’offres pour l’éolien offshore, soit 20 ans aprĂšs les premiers pas du Danemark. Et Ă  l’heure actuelle, aucun parc Ă©olien ne fonctionne en projets en coursEn juin 2018, Emmanuel Macron a confirmĂ© la poursuite des six projets Ă©oliens français en cours de dĂ©veloppement, quatre dans la Manche Le TrĂ©port, FĂ©camp, Courseulles-sur-Mer, Saint-Brieuc et deux sur le littoral atlantique Saint-Nazaire, Île d’Yeu/Noirmoutier. Leur construction devrait ĂȘtre achevĂ©e entre 2021 et 2024 et gĂ©nĂ©rer 15 000 emplois en Bretagne, en Normandie et dans les Pays de la Loire. L’objectif programmĂ© est la production de 3 000 MW, une puissance Ă©quivalente Ă  celle de deux rĂ©acteurs nuclĂ©aires, d’aprĂšs le ministre de la Transition Ă©cologique et solidaire Nicolas objectifs trop ambitieuxEn 2009, la France ambitionnait de produire 6 000 mĂ©gawatts MW Ă  l’horizon 2020, grĂące Ă  un parc constituĂ© de 700 Ă  1 000 Ă©oliennes en mer. PrĂšs d’une dĂ©cennie plus tard, aucun projet n’a encore vu le jour et l’objectif a Ă©tĂ© revu Ă  la baisse 3 000 MW en 2023. Comment expliquer un tel Ă©chec ? Principalement par l’absence d’un cadre juridique clairement dĂ©fini, ce qui a retardĂ© le dĂ©but des chantiers. Les appels d’offres auxquels ont rĂ©pondu diffĂ©rents acteurs du marchĂ© comme EDF ont Ă©tĂ© contestĂ©s par d’autres opĂ©rateurs, et les recours dĂ©posĂ©s ont coupĂ© net l’élan de l’éolien en en mer en Europe et dans le mondeL’Europe compte 2 300 Ă©oliennes en mer. Le Royaume-Uni possĂšde le plus grand parc Ă©olien offshore au monde 6 836 MW en 2017, devant l’Allemagne 5 355 MW, la Chine 2 788 MW, le Danemark 1 271 MW et les Pays-Bas 1 118 MW.La plupart des pays industrialisĂ©s sont d’ores et dĂ©jĂ  conscients du potentiel de l’éolien offshore. À l’échelle mondiale, les projets validĂ©s reprĂ©sentent plus de 130 000 et enjeux des Ă©oliennes en merBien que le coĂ»t de l’installation des Ă©oliennes en mer soit plus Ă©levĂ© que celui des Ă©oliennes sur terre, leur rendement et les enjeux Ă©nergĂ©tiques conduisent les États Ă  parier sur cette source d’énergie des parcs Ă©oliensEn France, le coĂ»t de chacun des 6 projets de parc Ă©olien offshore est estimĂ© Ă  2 milliards d’euros. Les coĂ»ts complets de production devraient osciller entre 62 et 102 € par MWh en enjeux Ă©nergĂ©tiques et environnementauxLe vent est une Ă©nergie propre et inĂ©puisable au potentiel Ă©norme, qui peut contribuer Ă  la lutte contre le changement la France souhaite respecter ses engagements et rĂ©duire la part du nuclĂ©aire dans son mix Ă©nergĂ©tique, entre 1 000 et 2 200 Ă©oliennes doivent ĂȘtre installĂ©es d’ici pari Ă  long termeL’éolien offshore est un pari Ă  long terme qui signifie de lourds investissements, l’implication de nombreux acteurs et le dĂ©ploiement d’installations complexes. Les coĂ»ts liĂ©s au raccordement, aux fondations, au transport et Ă  la maintenance des Ă©oliennes alourdissent la facture. Ceux-ci Ă©tant trĂšs Ă©levĂ©s, ils doivent ĂȘtre supportĂ©s par les États et les opĂ©rateurs. Les procĂ©dures administratives, la nĂ©cessitĂ© de crĂ©er un cadre lĂ©gal spĂ©cifique, la concurrence entre les acteurs du marchĂ© et les États ralentissent Ă©galement le dĂ©veloppement de cette dĂ©fis Ă  releverLe tarif de rachat de l’électricitĂ© avancĂ© lors des appels d’offres de 2011 et 2013 Ă©tait Ă©levĂ© Ă  l’époque, et ne reflĂšte plus la rĂ©alitĂ© du marchĂ©. Un des prochains grands dĂ©fis du gouvernement sera de renĂ©gocier ces tarifs, Ă  un prix plus bas. Un bras de fer pourrait alors s’engager entre l’État et les opĂ©rateurs, menaçant le respect des dĂ©lais et des nouveaux objectifs annoncĂ©s. MĂȘme en supposant que la nĂ©gociation des prix ne constitue pas un obstacle majeur, le dĂ©veloppement des Ă©oliennes en mer devra s’accĂ©lĂ©rer. Pour atteindre les 12 GW en service prĂ©vus en 2028 et 18 GW en 2030, le rythme de croissance devra passer de 2,1 GW actuellement Ă  2,9 GW par Ă  l’électricitĂ© verte !L'offre Verte Fixe Ă©lectricitĂ© 100% française et Ă  prix fixeÂčDe l’électricitĂ© verte 100% Ă©olienne et solaire Vous participez Ă  la transition Ă©nergĂ©tique en soutenant la production française d’énergies Ă©oliennes et solaires. Votre Ă©lectricitĂ© verte Ă  prix bloquĂ© durant 1 an 1Je dĂ©couvre l'Offre Verte Fixe TotalEnergies1 Prix du kWh HT et de l’abonnement HT fixe sur 1 anVoir aussi Aide et contacts Rappel gratuit et immĂ©diat Prendre unrendez-vous Pour mon domicilePour mon local professionnelLe numĂ©ro n'est pas valideLa raison sociale de l'entreprise n'est pas valideDĂ©jĂ  client ?J'appelle le 0 970 80 69 69 du lundi au samedi de 9h Ă  19h prix d'un appel localJ'appelle mon service client au 0 977 40 50 60 du lundi au samedi de 9h Ă  19h numĂ©ro non surtaxĂ©, prix d'un appel localLancement de l'appelNous vous appelonsVous avez dĂ©crochĂ©Le tĂ©lĂ©phone de votre correspondant sonneVotre correspondant vient de rĂ©pondreVous ĂȘtes en relationL’appel vient de terminer, merciVous n'avez pas dĂ©crochĂ©Votre correspondant n'a pas dĂ©crochĂ©Votre correspondant est dĂ©jĂ  en ligne Nos services sont actuellement fermĂ©s. Nos conseillers se tiennent Ă  votre disposition du lundi au dimanche de 8h Ă  20h. 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Les progrĂšs de la mĂ©tĂ©orologie permirent ensuite de comprendre plus prĂ©cisĂ©ment comment sa direction et sa vitesse Ă©taient imposĂ©es par la position des dĂ©pressions et des anticyclones. En 1735, un autre astronome anglais, George Hadley, dĂ©finit un schĂ©ma oĂč les Ă©changes atmosphĂ©riques le long des mĂ©ridiens Ă©taient reprĂ©sentĂ©s par des mouvements ascendants le long de l'Ă©quateur et descendants au niveau des latitudes polaires, constituant ainsi deux grandes cellules de circulation d'air de part et d'autre de l'Ă©quateur. Son schĂ©ma de la circulation gĂ©nĂ©rale fut complĂ©tĂ© au xixe siĂšcle par un AmĂ©ricain, William Ferrel 1817-1891, qui dĂ©finit des cellules intermĂ©diaires aux moyennes latitudes. Quelques annĂ©es plus tard, en 1888, l'Allemand Hermann von Helmholtz fit une description particuliĂšrement rĂ©aliste des Ă©changes de chaleur le long des mĂ©ridiens. Deux causes principales furent mises en Ă©vidence et permirent d'expliquer la circulation des vents dominants Ă  la surface de la planĂšte la distribution trĂšs inĂ©gale de l'Ă©nergie solaire et la rotation de la Ă©quatoriaux et calmes subtropicauxLe processus de circulation des vents dominants rĂ©pond Ă  des facteurs thermiques. Sur les rĂ©gions Ă©quatoriales, l'air chaud et humide s'Ă©lĂšve en altitude. Il en rĂ©sulte la formation d'une zone de basses pressions Ă  proximitĂ© immĂ©diate de l'Ă©quateur. C'est la zone des calmes Ă©quatoriaux », bien connue des marins sous le nom de pot au noir ». Au cours de son ascension, l'air humide donne naissance Ă  d'impressionnants nuages orageux des cumulo-nimbus qui provoquent de fortes pluies climat Ă©quatorial et libĂšrent une Ă©nergie fois en altitude, cet air chaud se dirige vers les pĂŽles et se refroidit au cours de son trajet. À hauteur des latitudes moyennes, une partie de l'air rafraĂźchi, donc plus dense, redescend avant de reprendre sa route vers l'Ă©quateur tout en se rĂ©chauffant progressivement. Cet air chaud et sec explique les zones dĂ©sertiques ou arides qui s'allongent le long du tropique du Cancer et de celui du Capricorne. Les zones de hautes pressions ainsi créées forment une ceinture anticyclonique autour du globe entre les latitudes 300 nord et 300 sud ce sont les calmes subtropicaux. Cette circulation d'air chaud s'Ă©talant symĂ©triquement de l'Ă©quateur aux deux tropiques forme deux boucles, appelĂ©es cellules de Hadley ».Deux autres types de cellules de circulation atmosphĂ©rique ont Ă©tĂ© dĂ©finis dans chaque hĂ©misphĂšre. L'un, dĂ©nommĂ© cellules de Ferrel », formant une boucle entre les latitudes 300 et 600 ; l'autre, les cellules polaires », situĂ©es entre 600 et chacun des pĂŽles, dans des zones oĂč les tempĂ©ratures sont particuliĂšrement formation des alizĂ©s et des vents d'ouestSans dĂ©mentir les schĂ©mas de Hadley et de Ferrel, la rotation de la Terre sur elle-mĂȘme environ 1 670 km/h Ă  l'Ă©quateur vient en grande partie modifier la physionomie de ces trois types de cellule. L'air atmosphĂ©rique, plus ou moins entraĂźnĂ© par le mouvement de rotation de la planĂšte, dĂ©forme exagĂ©rĂ©ment les deux cellules intertropicales de Hadley. L'air atmosphĂ©rique est contraint de donner Ă  son mouvement un sens est-ouest. En surface, cette dĂ©formation des cellules de Hadley engendre des vents rĂ©guliers d'est nord-est dans l'hĂ©misphĂšre Nord et sud-est dans l'hĂ©misphĂšre Sud, en raison de la force de Coriolis ce sont les alizĂ©s, qui soufflent rĂ©guliĂšrement une grande partie de l' moyennes latitudes entre 30 et 600, l'atmosphĂšre tourne » plus vite que la Terre, ce qui gĂ©nĂšre des vents d'ouest sur les deux hĂ©misphĂšres. Ces vents d'ouest dominent, mais ne sont ni continus ni permanents, contrairement aux alizĂ©s. Dans l'hĂ©misphĂšre Nord, ils sont frĂ©quemment dĂ©viĂ©s par le passage des perturbations. En revanche, dans l'hĂ©misphĂšre Sud, des vents d' [...]1 2 3 4 5 
pour nos abonnĂ©s, l’article se compose de 10 pagesAfficher les 8 mĂ©dias de l'articleÉcrit par ancien directeur de la MĂ©tĂ©orologie nationaleRenĂ© CHABOUD ingĂ©nieur Ă  MĂ©tĂ©o FranceJean-Pierre LABARTHE ingĂ©nieur en chef de la mĂ©tĂ©orologie en service Ă  la division prĂ©vision de la direction de la mĂ©tĂ©orologie, ancien Ă©lĂšve de l'École polytechniqueClassificationSciences de la TerreMĂ©tĂ©orologieMĂ©tĂ©orologie instruments et mĂ©thodesSciences de la TerreMĂ©tĂ©orologieAtmosphĂšre et phĂ©nomĂšnes mĂ©tĂ©orologiquesAutres rĂ©fĂ©rences VENTS » est Ă©galement traitĂ© dans ACCUMULATIONS gĂ©ologie - Accumulations continentalesÉcrit par Roger COQUE ‱ 5 059 mots ‱ 11 mĂ©dias Dans le chapitre Accumulation Ă©olienne » [
] Comme les eaux courantes, le vent a une activitĂ© de transport et d'accumulation. Cette activitĂ© se situe dans le prolongement de la dĂ©flation qu'il exerce aux dĂ©pens des formations superficielles meubles. Les observations de terrain ainsi que l'expĂ©rimentation en soufflerie montrent que cette prise en charge ne concerne que les Ă©lĂ©ments ne dĂ©passant pas 0,50 mm de diamĂštre. À l'opposĂ©, les parti [
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] La distribution des constituants atmosphĂ©riques soumis Ă  l'action du rayonnement solaire et impliquĂ©s dans de nombreuses rĂ©actions chimiques ne peut pas ĂȘtre Ă©valuĂ©e en faisant uniquement un bilan des productions et des pertes. Il faut aussi tenir compte des phĂ©nomĂšnes de transport capables de modifier fortement la rĂ©partition en altitude et en latitude des constituants de l'atmosphĂšre. Il y a lie [
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] Lire la suite8-11 novembre 2013 Philippines. Passage meurtrier du typhon Haiyan Le 8, le typhon Haiyan, dont les vents dĂ©passent 300 kilomĂštres par heure, traverse le centre de l'archipel, faisant des milliers de morts et provoquant d'importants dĂ©gĂąts matĂ©riels, notamment Ă  Tacloban, capitale de l'Ăźle de Leyte. La gĂ©ographie de l'archipel et la faiblesse des moyens de communication opĂ©rationnels retardent l'arrivĂ©e des secours. [
] Lire la suite27-28 fĂ©vrier 2010 France. TempĂȘte meurtriĂšre et dĂ©vastatrice sur les cĂŽtes atlantiques Les 27 et 28, la tempĂȘte Xynthia, dont la vitesse des vents dĂ©passe 100 kilomĂštres par heure, traverse la France du sud-ouest vers le nord-est. Le passage du cƓur de la dĂ©pression sur la façade atlantique de la France coĂŻncide avec des coefficients de marĂ©e trĂšs Ă©levĂ©s. La conjonction de ces Ă©lĂ©ments entraĂźne une brutale montĂ©e des eaux. Des ruptures de digues provoquent l'inondation de zones habitĂ©es situĂ©es au-dessous du niveau de la mer, notamment sur les cĂŽtes basses de VendĂ©e et de Charente-Maritime. [
] Lire la suiteRecevez les offres exclusives Universalis Photo Ciprian Boiciuc Le nombre de convaincus de l’urgence Ă©cologique s’est accru ces derniĂšres semaines l’effet cumulĂ© de la canicule, de la sĂ©cheresse, de la mĂ©diatisation d’études alarmistes, de la notion d’effondrement et du discours de dĂ©mission de Nicolas Hulot fin aoĂ»t sont tels que beaucoup s’interrogent sur l’avenir, veulent s’installer Ă  la campagne, changer de vie, cultiver un bout de terre, vivre en communautĂ©, etc. Mais comment rĂ©agir ? Peut-on s’organiser sans paniquer ? Est-ce raisonnable de rĂ©flĂ©chir ainsi ? ElĂ©ments de rĂ©ponse. Ça va arriver prĂšs de chez vous Fin aoĂ»t 2018, cet outil interactif rĂ©alisĂ© par le New York Times a beaucoup circulĂ© sur le web utile pour visualiser le rĂ©chauffement de sa ville d’origine depuis sa naissance, il donne surtout une mesure palpable Ă  hauteur d’une vie des bouleversements en cours. En France, les Ă©quipes du ont Ă©laborĂ© en septembre 2018 des graphiques par ville fondĂ©s sur les donnĂ©es de MĂ©tĂ©o France de sorte Ă  Ă©valuer l’ampleur de la hausse des tempĂ©ratures par grande ville et par grande pĂ©riode de temps – confirmant que la tempĂ©rature moyenne de plus de 70 villes françaises s’est Ă©levĂ©e de 2°C Ă  3°C durant ces derniĂšres dĂ©cennies. De fait, MĂ©tĂ©o France met en place, depuis longtemps dĂ©jĂ , des outils pour Ă©clairer les citoyens sur les Ă©volutions Ă  venir et les adaptations Ă  anticiper. Pour Mary Kerdoncuff, directrice adjointe chargĂ©e des opĂ©rations Ă  la direction de la climatologie et des services climatiques, Ă  Toulouse, l’outil le plus performant aujourd’hui pour les besoins du grand public est Climat HD, une plate-forme qui permet au citoyen, dans la rĂ©gion oĂč il habite, de voir comment cela a Ă©voluĂ© on donne des diagnostics d’évolution classique tempĂ©ratures et prĂ©cipitations mais aussi de paramĂštres plus sensibles perceptibles par chacun d’entre nous nombre de journĂ©e chaudes, de gel, de prĂ©cipitations intenses, vagues de froid
 et directement liĂ©s Ă  l’évolution des phĂ©nomĂšnes . Les impacts du dĂ©rĂšglement climatique – inondations, sĂ©cheresses, problĂ©matiques Ă©nergĂ©tiques, besoin de chauffage ou de climatisation, sont Ă©galement Ă©valuĂ©s et mis en scĂšne avec des projections dans la plate-forme DRIAS – les futurs du climat. En croisant de multiples paramĂštres, il est possible d’y gĂ©nĂ©rer des cartes de France sur mesure pour visualiser les impacts Ă  venir sur le territoire selon diffĂ©rentes fonctionnalitĂ©s disponibles et diffĂ©rentes Ă©chĂ©ances. Il existe mĂȘme, par secteur, des indicateurs spĂ©cifiques qui permettent aux professionnels d’anticiper le futur de leur profession tel ORACLE pour l’agriculture par exemple. Au niveau europĂ©en, le site Copernicus fournit Ă  ce jour les donnĂ©es les plus dĂ©veloppĂ©es. S’est-on amusĂ©, chez MĂ©tĂ©o France, Ă  regarder quelle rĂ©gion sera la plus touchĂ©e et quel sera le territoire le plus prĂ©servĂ© ? Que nenni, assure Mary Kerdoncuff, pour qui la sensibilitĂ© au climat est personnelle On sait simplement que le sud sera de plus en plus chaud et sec, avec des phĂ©nomĂšnes de prĂ©cipitations intenses, alors qu’en Bretagne, les tempĂ©ratures seront moins fortes, sans changement sur les prĂ©cipitations
 » Chercher le lieu idĂ©al La Bretagne, justement, c’est lĂ  que Camille le prĂ©nom a Ă©tĂ© changĂ© a dĂ©cidĂ© de s’installer dans quelques mois. Pendant un temps, ce convaincu de longue date a collectionnĂ©, Ă©tudiĂ© et recoupĂ© de multiples cartes. Ressources en eau, proximitĂ© d’une centrale nuclĂ©aire, zones Seveso 2, zones urbaines, carte des vents, prix du foncier, nombre de permaculteurs, rĂ©seaux d’échanges de graines, mais aussi nombre de chasseurs dans les fĂ©dĂ©rations locales ou d’électeurs du Rassemblement national RN, ex-FN – un ensemble de critĂšres qui, superposĂ©s, permettraient d’identifier les zones gĂ©ographiques aux conditions de rĂ©silience idĂ©ales. Au total, j’ai compilĂ© environ 70 critĂšres pour en dĂ©duire que Puy-de-DĂŽme, Creuse et CorrĂšze sont actuellement les territoires les plus adaptĂ©s pour les annĂ©es Ă  venir ». Mais le militant, installĂ© avec sa famille en Auvergne depuis quelques annĂ©es, ne croit mĂȘme plus Ă  cette dĂ©marche J’ai beaucoup Ă©voluĂ©, j’ai changĂ© mon Ă©tat d’esprit par rapport Ă  ça et suis convaincu qu’il n’y a aucun territoire plus rĂ©silient qu’un autre nous avons passĂ© un seuil cet Ă©tĂ©. Les seuls endroits qui pourraient retarder un peu le moment oĂč ça va ĂȘtre compliquĂ© sont la Bretagne et la Normandie, les endroits les plus pluvieux et tempĂ©rĂ©s avec le front de mer, relĂšve-t-il aussitĂŽt. La partie est bel et bien terminĂ©e aujourd’hui ». Ces convictions alarmistes, il les tire de ce qu’il a pu observer cet Ă©tĂ© voir en ce sens la vidĂ©o suivante rĂ©alisĂ©e par BRUT Incendies de forĂȘt en SuĂšde en hausse de 3000 % depuis dix ans, premiĂšre sĂ©cheresse de tous les temps en Irlande, terres brĂ»lĂ©es et vĂ©gĂ©taux complĂštement cuits dans mon jardin alors que nous sommes dans un des lieux oĂč il pleut le plus ! Tous ces facteurs font que j’en suis convaincu il n’y a plus de bon endroit. Y compris hors de France », affirme encore Camille, pour qui il faut tout de mĂȘme continuer Ă  vivre, planter un maximum de vĂ©gĂ©taux et d’arbres, et rester connectĂ©, autant que possible, Ă  la nature
 Une attitude qu’approuve le climatologue Robert Vautard, de l’institut Simon Laplace, au CNRS Aujourd’hui, il nous faut surtout Ă©viter l’ingĂ©rable et gĂ©rer l’inĂ©vitable , relĂšve celui qui a notamment travaillĂ© sur un projet d’extremoscope Les consĂ©quences du dĂ©rĂšglement seront nombreuses en France, mais si on simplifie, les prĂ©occupations majeures seront liĂ©es Ă  des vagues de chaleur extrĂȘmes qui deviendront la norme; des sĂ©cheresses Ă  rĂ©pĂ©tition ; la montĂ©e du niveau des mers, qui deviendra prĂ©occupante lors de tempĂȘtes ; des inondations par combinaison des pluies extrĂȘmes les plus fortes – avec des crues Ă©clairs, notamment dans les rĂ©gions du sud. On observe dĂ©jĂ  en MĂ©diterranĂ©e une hausse des pluies extrĂȘmes, en moyenne de 20% depuis cinquante ans, et nous avons multipliĂ© par deux les chances d’assister Ă  ce type d’évĂ©nements ». Pour lui, les impacts indirects sont actuellement les plus difficiles Ă  gĂ©rer Ces dĂ©rĂšglements vont gĂ©nĂ©rer des tensions globales, des conflits autour des ressources, des migrations en masse en raison de territoires devenus invivables
 le changement climatique est une machine Ă  injustice, et lĂ  rĂ©side sans doute la plus grosse des difficultĂ©s Ă  venir, y compris en Europe oĂč l’on sait dĂ©jĂ  que l’addition est beaucoup plus lourde dans le Sud, touchĂ© par la dĂ©sertification, la compĂ©tition pour la ressource en eau
 » OĂč irait donc Robert Vautard, sachant tout ce qu’il sait ? Personnellement, ma rĂ©ponse n’aurait pas beaucoup de valeur. Il n’y a pas d’endroit qui sera complĂ©ment invivable, mais tout dĂ©pend de ce dont chacun aura besoin. » Une quĂȘte intĂ©rieure Une position partagĂ©e par Pablo Servigne, apĂŽtre de l’effondrement qui, depuis la publication de son premier ouvrage avec RaphaĂ«l Stevens, en 2015, ne cesse d’intervenir sur ces questions J’ai du mal avec cette quĂȘte du lieu idĂ©al oĂč s’installer pour survivre, car tout dĂ©pend de critĂšres propres Ă  chacun, il n’y a pas de solution idĂ©ale », note celui qui, de Belgique, a optĂ© pour le soleil, l’olivier, la cigale, l’écovillage et la proximitĂ© d’une Ă©cole Montessori en s’installant dans la DrĂŽme. On est parti selon des critĂšres qui nous Ă©taient personnels. Tout le monde a son imaginaire lĂ -dedans, mais tout le monde ne pourra pas migrer », note encore l’auteur, pour qui il ne s’agit plus d’une question de choix Nous sommes tous des migrants potentiels, et nous devons surtout nous prĂ©parer Ă  l’imprĂ©vu aujourd’hui
 Dans quelques annĂ©es, la moitiĂ© de la France sera migrante au sein mĂȘme de l’Hexagone, cherchant Ă  retrouver sa famille, Ă  ĂȘtre accueilli dans un lieu ou l’autre », rappelle celui qui ne dĂ©crit pas l’effondrement de civilisation comme une catastrophe mais comme un enchaînement d’événements catastrophiques ponctuels ouragans, accidents industriels, attentats, pandémies, sécheresses, etc. sur fond de changements progressifs non moins déstabilisants désertification, dérèglements des saisons, pollutions rémanentes, extinctions d’espèces et de populations animales, etc.. » De fait, c’est bien parce que ces bouleversements Ă  venir relĂšvent d’un processus géographiquement hétérogène qui ne concerne pas seulement des événements naturels, mais aussi et surtout des chocs politiques, économiques et sociaux, ainsi que des événements d’ordre psychologique comme des basculements de conscience collective qu’il est difficile de concevoir la suite. Maintenant, en public, le scepticisme a laissé la place à l’impuissance, et parfois à l’envie de trouver des échappatoires 
 tout cela à la fois lointain et proche, lent et rapide, graduel et brutal », note encore Pablo Servigne avec RaphaĂ«l Stevens et Gauthier Chapelle dans l’introduction de leur nouveau livre Une autre fin du monde est possible. Vivre l’effondrement et pas seulement y survivre Seuil, 336 pages, 19 euros. D’aprĂšs ces trois auteurs, l’attitude survivaliste est donc loin d’ĂȘtre la meilleure option Cultiver un potager dans son jardin, apprendre à se passer d’énergies fossiles ou préparer sa famille à des situations d’urgence est certes nécessaire mais cela ne suffit pas à faire société », c’est-à-dire à faire de nous des humains. Comme le dit la psychologue Carolyn Baker Dans le fond, une société de survivalistes en herbe émotionnellement myopes pourrait-elle produire autre chose qu’une culture terrifiante et inhumaine semblable à celle du Meilleur des mondes de Huxley ? » Leur solution ? Apprendre Ă  vivre avec la conscience de ce sombre avenir. Entre la personne prête à l’action et celle qui reste dans le déni, il y a tout un éventail de personnes en difficulté celles qui traversent physiquement des épreuves catastrophiques, celles qui sentent que quelque chose ne tourne pas rond mais ne trouvent pas les mots dissonance cognitive faible, celles qui savent mais n’arrivent pas à agir à la hauteur de leurs ambitions dissonance cognitive aiguë, et celles qui savent et agissent mais s’épuisent ou se découragent. 
 Une fois le déclic réalisé, la plupart des gens ne souhaitent pas approfondir ou multiplier les preuves matérielles supplémentaires même si c’est important dans un premier temps, ils veulent surtout apprendre à vivre avec. Ils sont devenus des collapsonautes . En ce sens, cette vidĂ©o rĂ©alisĂ©e par le rĂ©alisateur ClĂ©ment Montfort dans le cadre de sa sĂ©rie NEXT je vous en ai parlĂ© ici rĂ©sume bien le ressenti de ces collapsonautes » et l’approche promue par Pablo Servigne et ses acolytes Participer à l’émergence de ce qui arrive Se prĂ©parer, dans ces conditions, consiste Ă  ne pas devenir fou d’isolement, de tristesse, de rage, de trop y penser, ou par le fait de continuer son petit train-train en faisant semblant de ne pas voir
, et Ă  s’engager dans des actions qui relĂšvent autant d’aspects matériels et politiques que d’aspects relatifs aux domaines psychologique, spirituel, métaphysique et artistique – et ce quelles que soient les classes sociales, les peuples, ou les cultures. Le but de la collapsologie n’est pas d’énoncer des certitudes qui écrasent tout avenir, ni de faire des pronostics précis, ni de trouver des “solutions” pour “éviter un problème”, mais d’apprendre à vivre avec les mauvaises nouvelles et avec les changements brutaux et progressifs qu’elles annoncent, afin de nous aider à trouver la force et le courage d’en faire quelque chose qui nous transforme, ou, comme dirait Edgar Morin, nous métamorphose », rappellent encore les trois auteurs. Collapsologie et courbe de deuil, par Matthieu Van Niel – cliquer dessus pour agrandir Camille, bientĂŽt en route pour la Bretagne, vit actuellement cette transformation intĂ©rieure Cette notion d’effondrement a un cĂŽtĂ© terrifiant, angoissant, mais une fois qu’on a dĂ©passĂ© cela, c’est la meilleure des voix rapides pour Ă©voluer vers autre chose, pour reconnecter Ă  la nature, Ă  son enfant intĂ©rieur, etc. » Une sensation partagĂ©e par Marc et ValĂ©rie, installĂ©s depuis trois ans Ă  la ferme lĂ©gĂšre, dans le Nord BĂ©arn convaincus de longue date par l’urgence Ă©cologique, ils ont rejoint les rangs des collapsonautes » il y a quelques mois seulement. DĂ©sireux de partager leur ressenti, ils ont parcouru 2 500 km au dĂ©but de l’étĂ© sur leur vĂ©lo couchĂ© en bois pour aller Ă  la rencontre de 450 sympathisants Ă©cologistes et proposer une bonne vingtaine d’animations thĂ©rapeutiques » autour de cette question de l’effondrement prenez le temps d’écouter le podcast suivant qui les a suivi sur l’une de ces rencontres PrĂ©sents Ă  Alternatiba Ă  Bayonne le weekend dernier, ils tĂ©moignent de leur voyage d’étude » le PDF rĂ©sumant leurs observations est disponible ici Beaucoup de jeunes trĂšs informĂ©s sur ces questions sont venus assister Ă  nos Ă©changes, et les moins jeunes plus inquiets Ă©taient heureux de trouver un espace oĂč dĂ©poser leur inquiĂ©tude », note ValĂ©rie, consciente elle aussi d’ĂȘtre allĂ©e vite ces derniers temps. Marc, lui, l’affirme Ă  plusieurs reprises le mieux qu’on puisse donner actuellement est largement insuffisant, nous sommes dans une illusion colossale
 Nous ne cherchons plus Ă  mobiliser ou Ă  convaincre les foules, nous ne mettons plus de forces lĂ -dedans, les gens doivent cheminer personnellement sur le sujet et comprendre que nous ne pourrons qu’adoucir la donne maintenant . Il demeure que la notion d’effondrement marque les esprits en jouant sur les peurs. Alors qu’il a toujours Ă©tĂ© difficile de mobiliser largement les foules pour le climat ou la biodiversitĂ© les enjeux renvoyant systĂ©matiquement Ă  une forme d’impuissance, cette notion nous renvoie directement Ă  la peur de la mort, et entre de fait dans une logique mĂ©diatique prompte Ă  ce genre de relais. De lĂ  Ă  convaincre les dĂ©cideurs et espĂ©rer des changements en accĂ©lĂ©rer lĂ  aussi ? Rien de moins certain, et ce alors que le premier ministre Edouard Philippe parle rĂ©guliĂšrement d’effondrement, voyez plutĂŽt Une chose est sĂ»re dĂ©sireux de rester vivants et joyeux, les collapsonautes » s’apparentent Ă  des Ă©cologistes rĂ©signĂ©s, dĂ©terminĂ©s Ă  vivre avec » et Ă  agir pour minimiser tant que possible leur impact et Ă  se prĂ©parer en douceur aux difficultĂ©s Ă  venir
 Sans doute est-ce lĂ  dans cette forme de sagesse et de philosophie de vie qu’il faut migrer, n’est-il pas ? Anne-Sophie Novel / SoAnn sur twitter ++ Pour aller plus loin ++ + A regarder mardi 23 octobre aprĂšs le Soir 3, RĂ©seau d’enquĂȘte », le magazine d’investigation, produit avec les rĂ©dactions rĂ©gionales de France 3 se penchera sur le climat de la France en 2050 et ses canyons urbains » invivables. + La stratĂ©gie nationale d’adaptation de la France regarde rĂ©gion par rĂ©gion et secteur par secteur ce que sera le changement climatique rĂ©gional sur la base des connaissances scientifiques et aussi les autres dimensions des risques exposition, vulnĂ©rabilitĂ© pour anticiper sur les risques futurs afin de rĂ©duire les impacts. + Il est encore temps, plate-forme Web qui rassemble des informations utiles pour se mobiliser tout de mĂȘme et agir Ă  son Ă©chelle cf. vidĂ©o de mobilisation ci-dessous, fruit d’une alliance entre 19 youtubeurs influents La mesure du vent 1La mesure du vent est un exercice compliquĂ©. En effet, sa mĂ©trologie* demeure complexe et sa variabilitĂ© spatiale et temporelle est extrĂȘmement Ă©levĂ©e la turbulence des Ă©coulements et les effets locaux font que des sites voisins se comportent trĂšs diversement. Le vent moyen, le vent maximum, les rafales – qui peuvent avoir Ă©tĂ© mesurĂ©es selon des protocoles divers au fil du temps – demeurent des paramĂštres difficiles Ă  obtenir sur le long terme. Au mieux, les sĂ©ries sont courtes. La base de donnĂ©es climatologique n’est pas riche, notamment Ă  cause de l’usage d’anciens anĂ©momĂštres de type Papillon » qui ne rĂ©sistaient pas Ă  l’usure des vents – le papillon qui tenait le dispositif se dĂ©vissait progressivement, jusqu’à s’envoler
 2Les rares stations de mesure disposant d’une histoire et d’une qualitĂ© suffisantes pour dĂ©river des statistiques utiles – Ă  l’instar des roses de vents figure 1 – sont Ă©videmment placĂ©es en des lieux diffĂ©rents de ceux visĂ©s pour une possible exploitation
 Les observations sont donc peu adaptĂ©es Ă  une estimation du potentiel – songeons par exemple Ă  la PolynĂ©sie oĂč 4 stations seulement couvrent les 10 Ăźles hautes que compte l’archipel de la SociĂ©tĂ© ; pensons tout simplement Ă  l’éolien en mer ; que les opĂ©rateurs ne se satisfont pas d’informations Ă  10 mĂštres – standard mĂ©tĂ©orologique – quand leurs installations s’élĂšvent Ă  prĂšs de 100 mĂštres. Aussi, pour dĂ©terminer prĂ©cisĂ©ment les zones propices Ă  l’exploitation de l’énergie Ă©olienne, faut-il recourir Ă  des modĂ©lisations. ModĂ©lisation du potentiel 3La simulation en veine hydraulique* peut permettre de prĂ©ciser le gisement de certains sites les Ă©coulements atmosphĂ©riques sont restituĂ©s par similitude avec des Ă©coulements d’eau salĂ©e de densitĂ© contrĂŽlĂ©e sur la verticale, comme celle de l’atmosphĂšre l’est par la tempĂ©rature. Par exemple, en 2006, une premiĂšre estimation du potentiel Ă©olien sur l’üle de Tahiti a Ă©tĂ© rĂ©alisĂ©e de cette façon ; cette approche avait dĂ©jĂ  Ă©tĂ© utilisĂ©e auparavant pour Ă©tudier le ressaut hydraulique de l’alizĂ©, dommageable pour l’activitĂ© de l’aĂ©roport international de Faa’a, sous le vent de l’écoulement. De mĂȘme, le dimensionnement du viaduc de Millau a Ă©tĂ© Ă©valuĂ© grĂące Ă  l’étude des flux selon diffĂ©rents rĂ©gimes. Cependant, cette mĂ©thode est coĂ»teuse car elle suppose la rĂ©alisation d’une maquette en 3D du relief et requiert un dispositif expĂ©rimental lourd. Fig. 1 – Statistiques de vent pour la station d’observation de Dol-de-Bretagne, prĂ©sentĂ©es sous forme de rose montrant la frĂ©quence des vents en fonction de leur provenance et d’un tableau de rĂ©partition. MĂ©tĂ©o-France 4Les simulations numĂ©riques permettent dĂ©sormais de reprĂ©senter finement le vent et de constituer des atlas climatologiques ou d’étudier le potentiel d’un site. Elles offrent une alternative Ă  l’étude sur maquettes ou Ă  l’installation de stations de mesures supplĂ©mentaires et au recueil d’observations sur une pĂ©riode suffisamment longue. MĂ©tĂ©o-France met ainsi en Ɠuvre en mode Ă©tudes » ses codes opĂ©rationnels de prĂ©vision pour des applications climatologiques Aladin et Arome. Le modĂšle nonhydrostatique Arome fonctionne classiquement Ă  une rĂ©solution horizontale de 2,5 km et avec 60 niveaux verticaux, et ce, Ă  un coĂ»t relativement abordable. Il permet une bonne estimation de la distribution du vent rĂ©el Ă  Ă©chelle trĂšs fine. 5Les modĂšles ont un don d’ubiquitĂ© particuliĂšrement utile des travaux ont ainsi Ă©tĂ© rĂ©alisĂ©s pour estimer le potentiel Ă©olien Ă  l’échelle d’un continent, en mer, ou encore couvrant un archipel tel que celui de la SociĂ©tĂ© en PolynĂ©sie française. Une cascade de modĂšles peut ĂȘtre employĂ©e pour descendre jusqu’à la rĂ©solution utile, partant du global et allant jusqu’au site. Les modĂšles numĂ©riques peuvent Ă©galement Ă©chantillonner la verticale 10 m, 50 m, ou 100 m figure 2, qualitĂ© essentielle pour rĂ©pondre aux prĂ©occupations des Ă©nergĂ©ticiens. 6L’intĂ©gration de ces modĂšles reste encore chĂšre. Aussi, leur emploi Ă  des fins climatologiques, que ce soit pour Ă©tudier un effet de site, pour Ă©valuer l’impact du vent sur une construction ou une exploitation sensible, ou pour Ă©tablir un atlas de potentiel Ă©olien, requiert gĂ©nĂ©ralement un travail prĂ©alable de sĂ©lection d’épisodes il est ainsi possible de limiter le nombre de simulations, lorsque l’on ne peut pas s’appuyer sur les archives d’analyses ou sur des rĂ©analyses numĂ©riques. ModĂšles et observation 7La sĂ©lection des situations puis la descente d’échelle font appel aux techniques habituellement dĂ©ployĂ©es en climatologie classification statistique par rĂ©gimes ou types de temps et sĂ©lection de dates emblĂ©matiques sur lesquelles les outils numĂ©riques sont appliquĂ©s en cascade. Ainsi, en PolynĂ©sie, les Ă©quipes de MĂ©tĂ©o-France ont retenu 100 Ă©pisodes caractĂ©ristiques, rĂ©alisĂ© une descente d’échelle dynamique depuis la rĂ©analyse globale* ERA-Interim jusqu’à la rĂ©solution de 2,5 km grĂące Ă  3 modĂšles emboĂźtĂ©s. AprĂšs pondĂ©ration des 100 situations, une estimation de la distribution des vents couvrant l’archipel est disponible, y compris sur des Ăźles dĂ©pourvues de stations de mesure. D’autres travaux, tirant partie de l’efficience des codes numĂ©riques rĂ©cents, ont Ă©tĂ© menĂ©s par simulation continue sur quelques annĂ©es puis classification en types de temps. De tels atlas ont Ă©tĂ© rĂ©alisĂ©s en France mĂ©tropolitaine, mais aussi Ă  l’échelle europĂ©enne, dans les territoires ultramarins et ailleurs dans le monde ! Fig. 2 – Énergie potentielle Ă©olienne Ă  100 mĂštres d’altitude. Carte Ă©tablie avec le modĂšle Aladin, situations des annĂ©es 1999 Ă  2005. MĂ©tĂ©o-France 8Les bases de donnĂ©es ainsi Ă©tablies, dont la constitution est souvent sollicitĂ©e en amont par les collectivitĂ©s territoriales, permettent de multiples valorisations ultĂ©rieures. DĂ©crivant abondamment les distributions, elles fournissent non seulement des cartes de vitesse du vent, mais aussi de puissance ou de tout autre paramĂštre liĂ© aux spĂ©cifications particuliĂšres d’un aĂ©rogĂ©nĂ©rateur. Elles offrent notamment la possibilitĂ© d’approfondir les Ă©tudes de site suivant les spĂ©cifications des porteurs de projet. Autant d’avantages qui intĂ©resseront les concepteurs et ensuite les opĂ©rateurs dans une perspective d’exploitation opĂ©rationnelle efficiente d’un parc. Ainsi, un atlas de potentiel Ă©olien par grand froid a Ă©tĂ© rĂ©alisĂ© pour la Bretagne – y compris offshore –, s’appuyant sur les observations pour la dĂ©finition des Ă©pisodes de grand froid et sur les archives numĂ©riques issues d’Aladin pour le potentiel Ă©olien son intĂ©rĂȘt est qu’il cible des pĂ©riodes d’exploitation particuliĂšrement critiques pour les Ă©nergĂ©ticiens et modĂ©lise jusqu’au potentiel de production Ă©lectrique en intĂ©grant des rendements typiques d’éoliennes figure 3. Fig. 3 – Potentiel de production Ă©olienne mobilisable en Bretagne, par rapport Ă  la puissance installĂ©e, pour un jour de grand froid, le 8 janvier 2003, Ă  18 heures. MĂ©tĂ©o-France Climatologie et prĂ©vision 9L’approche numĂ©rique peut aussi ĂȘtre fort utilement combinĂ©e Ă  l’exploitation des observations disponibles. Pour l’établissement de certificats d’intempĂ©rie sur les vents forts – attendus par les assureurs aprĂšs chaque Ă©pisode ayant entraĂźnĂ© des dĂ©gĂąts – une aide Ă  l’expertise des climatologues est construite par combinaison des mesures de rafales avec les analyses rĂ©alisĂ©es par le code opĂ©rationnel Arome tout l’art consiste Ă  marier au renfort d’approches gĂ©ostatistiques la distribution spatiale de ce champ complexe, apprĂ©hendĂ©e par Arome, avec les points de mesure ayant enregistrĂ© les valeurs extrĂȘmes. 10D’autres emplois intĂ©ressants de la modĂ©lisation mĂ©ritent encore d’ĂȘtre signalĂ©s. Certaines exploitations sont trĂšs sensibles au vent, Ă  l’instar du trafic des TGV particuliĂšrement vulnĂ©rables aux puissants vents traversiers MĂ©tĂ©o-France a ainsi Ă©valuĂ© les vents forts sur la branche Est de la Ligne Ă  Grande Vitesse Rhin – RhĂŽne figure 4, mettant en exergue des zones sensibles oĂč des mesures de rĂ©duction de l’exposition au risque ont ainsi pu ĂȘtre prises ouvrages de protection ou rĂ©duction ponctuelle de vitesse, qui peut ĂȘtre appliquĂ©e uniquement en cas d’alerte et sur des zones ciblĂ©es. Ceci illustre un autre intĂ©rĂȘt de l’approche par modĂ©lisation la cohĂ©rence entre les outils utilisĂ©s pour la prĂ©vision et la climatologie permet d’asseoir trĂšs naturellement une prĂ©vision opĂ©rationnelle sur l’étude climatologique, donc d’optimiser l’emploi de l’installation et son rendement. 11Les techniques de modĂ©lisation numĂ©rique permettent aussi de trĂšs nombreuses applications dans le domaine de la prĂ©vision du potentiel Ă©olien Ă  courte comme Ă  longue Ă©chĂ©ance. Les codes dĂ©ployĂ©s par MĂ©tĂ©o-France pour la prĂ©vision opĂ©rationnelle permettent d’aborder la climatologie et la prĂ©vision avec un systĂšme d’information unique, gage d’une maĂźtrise qui peut s’avĂ©rer particuliĂšrement intĂ©ressante pour l’exploitant. La richesse des approches disponibles dans l’univers de la prĂ©vision numĂ©rique offre en outre des possibilitĂ©s d’évaluation et de gestion opĂ©rationnelle qui sont autant d’aides prĂ©cieuses Ă  la dĂ©cision par exemple des prĂ©visions multiples, rĂ©alisĂ©es en ensembles couvrant diffĂ©rentes hypothĂšses de travail, permettent de dĂ©crire les incertitudes associĂ©es Ă  diffĂ©rents choix ; en intĂ©grant en outre des fonctions de coĂ»t, ces prĂ©visions probabilistes permettront d’estimer de façon plus rĂ©aliste la viabilitĂ© d’une opĂ©ration, ou d’en maximiser le rendement en exploitation. 12Les observations seraient-elles devenues inutiles ? Gardons-nous de cette conclusion par trop hĂątive elles nourrissent toute la construction de ces chaĂźnes de modĂ©lisation complexe, permettent leurs validations et Ă©valuations au quotidien et les contraignent par assimilation des donnĂ©es*. Et toute installation mĂ©rite ensuite d’ĂȘtre surveillĂ©e avec un capteur anĂ©momĂ©trique, qui demeure le meilleur garant d’une connaissance locale du vent ayant soufflé  La mesure du vent est difficile. Toutes les informations collectĂ©es dans notre pays devraient ĂȘtre regroupĂ©es pour enrichir la base de connaissance climatologique. C’est peut-ĂȘtre la prochaine Ă©tape Ă  franchir, et qui invite opĂ©rateurs, concepteurs et climatologues Ă  poursuivre un Ă©change fructueux ! Fig. 4 – En haut roses de vents mensuels aux stations proches de la ligne LGV Rhin-RhĂŽne. En bas roses de vents horaires obtenues par modĂ©lisation sur une grille de rĂ©solution 1 km, avec un Ă©chantillonnage Ă  5 km. MĂ©tĂ©o-France Le petit rĂ©sumĂ© ! Quelles sont les Ă©tapes comprises dans le bilan carbone d'une Ă©olienne ?La mĂ©thode Bilan Carbone de l'ADEME prend en compte la phase de fabrication, d'installation et d'usage et de maintenance de l'Ă©olienne. On prend aussi en compte la gestion de fin de vie et notamment la recyclabilitĂ© dans l'analyse de l'impact carbone est le bilan carbone d'une Ă©olienne en France ?Pour l’éolien onshore, l'ADEME estime que le taux d’émission d'une Ă©olienne est de 14,1 g CO2e par kWh. Pour l’éolien offshore, ce taux atteint 15,6 g de CO2e par qui alourdit le plus le note carbone d'une Ă©olienne ?La grande majoritĂ© du bilan carbone d’une Ă©olienne est liĂ©e aux Ă©tapes d’extraction et de fabrication des composants. Cette phase reprĂ©sente plus de 65% de l’empreinte carbone totale. Avant de rentrer dans le vif du sujet, voici une petite devinette facile pour commencer đŸ€” Je suis gĂ©nĂ©ralement trĂšs haute et situĂ©e au large des cĂŽtes terrestres afin de pouvoir capter et exploiter les vents marins qui sont plus forts et plus rĂ©guliers que les vents terrestres. Qui suis-je ?Il s’agit de l’éolienne offshore ou l’éolienne posĂ©e en mer. Mon installation est sur la terre ferme et permet souvent d’alimenter en Ă©lectricitĂ© les espaces qui me sont proches. Qui suis-je ?Il s’agit de l’éolienne onshore ou l’éolienne terrestre đŸ€š On diffĂ©rencie aussi les Ă©oliennes Ă  axe horizontal des Ă©oliennes Ă  axe vertical les premiĂšres sont utilisĂ©es pour la production d’électricitĂ© Ă  grande Ă©chelle tandis que les deuxiĂšmes sont moins rĂ©pandues Ă  cause de leur rendement plus faible. Connaissez-vous le principe de fonctionnement d’une Ă©olienne ? En fait, le vent fait tourner les pĂąles de l’éolienne actionnant ainsi un multiplicateur puis un gĂ©nĂ©rateur qui transforment l’énergie cinĂ©tique du vent en Ă©nergie Ă©lectrique. L’électricitĂ© est ensuite injectĂ©e dans le rĂ©seau Ă©lectrique par des cĂąbles souterrains. SchĂ©ma du fonctionnement d'une Ă©olienne 👉 Les donnĂ©es fournies par l’ADEME reprĂ©sentent environ 87% du parc effectif français. Pour Ă©viter toute confusion, il faut savoir que les donnĂ©es qui sont Ă©noncĂ©es ici sont celles du parc Ă©olien français. A l’échelle internationale, ces donnĂ©es ne sont pas les mĂȘmes dans la mesure oĂč le mix Ă©nergĂ©tique est diffĂ©rent dans chaque pays. Ainsi, une Ă©olienne aura un taux d’émissions de CO2e plus ou moins Ă©levĂ© selon qu’elle soit fabriquĂ©e en Chine ou en Allemagne par exemple. Il est donc possible qu’à l’échelle internationale ces donnĂ©es soient bien plus Ă©levĂ©es. On peut estimer les Ă©missions de gaz Ă  effet de serre GES d’une Ă©olienne Ă  travers le calcul du bilan carbone cela comprend les Ă©missions de GES liĂ©es Ă  la fabrication des composants, au transport de ces composants et Ă  leur installation, Ă  l’exploitation et Ă  la maintenance. Pour mesurer le bilan carbone, on prend Ă©videmment en compte le CO2 en kilogramme ou en tonnes mais aussi l’ensemble des GES comme le mĂ©thane par exemple, qui a un pouvoir de rĂ©chauffement bien supĂ©rieur au CO2. Mais par souci d’harmonisation, on exprime tous les autres GES en dioxyde de carbone Ă©quivalent CO2e, que l’on convertit par exemple les Ă©missions de mĂ©thane en Ă©missions de CO2e. Vous pouvez aussi estimer le bilan carbone de votre entreprise avec Carbo ! 1Ăšre phase la fabrication d’une Ă©olienne Cette phase comprend la fabrication du rotor qui comprend les pales, de la nacelle, du mĂąt et de la fondation. La grande majoritĂ© du bilan carbone d’une Ă©olienne est liĂ©e aux Ă©tapes d’extraction et de fabrication des composants. Cette phase reprĂ©sente plus de 65% de l’empreinte carbone totale. Les principales sources d’impact liĂ©es Ă  la fabrication sont la composition des pales qui sont en fibres de verre ou de carbone et en rĂ©sines plastiques. La grande part d’acier prĂ©sente dans une Ă©olienne alourdit aussi la note carbone. Ces matĂ©riaux Ă©mettent du CO2e principalement Ă  cause de l’énergie qu’ils consomment pour ĂȘtre produits et extraits. On estime par exemple qu’une tonne d’acier produit Ă©met jusqu’à deux tonnes CO2e. 2Ăšme phase l’installation d’une Ă©olienne Cette phase comprend le transport routier, l’assemblage, la transformation des sols, la route d’accĂšs et le raccordement rĂ©seau. Cette Ă©tape reprĂ©sente une petite partie de la note carbone. L’impact est liĂ© Ă  la quantitĂ© de carburant utilisĂ©e dans les machines de construction et le transport des composants de l’éolienne. 3Ăšme phase l’usage et la maintenance d’une Ă©olienne On retrouve dans cette phase le changement de la nacelle et d’une pale de rotor ainsi que le transport vĂ©hicules ou bateaux des agents de maintenance. La part de cette Ă©tape dans la note carbone reprĂ©sente moins de 10%. L’impact est liĂ© au transport des agents de maintenance Ă  cause du CO2e Ă©mis directement par les vĂ©hicules ou les bateaux des techniciens. Ce serait intĂ©ressant de faire un graphique avec la part des diffĂ©rentes phase Pour l’éolien onshore, l’ADEME estime que le taux d’émission du parc français est de 14,1 g CO2e par kWh. Pour l’éolien offshore, ce taux atteint 15,6 g de CO2e par kWh. Bilan carbone et environnemental global le vrai du faux Certains pays ont centrĂ© leur Ă©conomie sur les Ă©nergies fossiles tandis que d’autres tentent de trouver des alternatives moins carbonĂ©es. La France entend faire Ă©voluer son mix Ă©nergĂ©tique en misant sur le nuclĂ©aire et les Ă©nergies renouvelables comme le solaire et l’éolien. Pour rappel, en 2020, l’éolien Ă©tait la troisiĂšme source d’électricitĂ© en France. Et, la production d’électricitĂ© française est aujourd'hui essentiellement dĂ©carbonĂ©e. Pourtant, l’éolien pose toujours beaucoup de questions. Mis Ă  part son empreinte carbone, qu’en est-il de son impact sur la biodiversitĂ© et de la gestion de la fin de vie ? Quid de son bilan carbone comparĂ© ? Quid de la recyclabilitĂ© et de la biodiversitĂ© ? Pour estimer plus largement l’impact d’une Ă©olienne sur l’environnement, on utilise l’Analyse du Cycle de Vie ACV. L’ACV prend en compte l’ensemble des impacts potentiels des diffĂ©rentes phases par lesquelles passe un produit depuis le processus de dĂ©veloppement jusqu’à la gestion de sa fin de vie. Tout savoir sur la recyclabilitĂ© d’une Ă©olienne On s'intĂ©resse surtout ici Ă  la phase de fin de vie des Ă©oliennes, puisque l'ADEME ne l'intĂšgre pas dans sa mĂ©thode Bilan Carbone, et Ă  la phase d’usage des Ă©oliennes. Tout d’abord, il faut se poser la question suivante qu’est-ce qui est recyclable dans une Ă©olienne ? L’aluminiumLa fonteL’acierLe cuivreLe bĂ©ton armĂ© Une Ă©olienne est aujourd’hui recyclable Ă  90%, ce qui fait baisser son empreinte carbone. En effet, le recyclage a un impact positif dans la mesure oĂč il permet d’éviter l’énergie utilisĂ©e pour produire ces matĂ©riaux vierges. Sinon, on incinĂšre ou enfouit les 10% restants. Il est prĂ©vu d’ici 2024 que 95% de la masse totale d’une Ă©olienne en France soit recyclable, notamment grĂące au dĂ©veloppement de pales faites de matĂ©riaux recyclables. D’ailleurs les premiĂšres pĂąles 100% recyclables pour l’éolien en mer, commercialisĂ©es par le groupe Siemens Gamesa, sont aujourd’hui dans le parc Ă©olien offshore de Kaskazi en Allemagne. La prise en compte de la biodiversitĂ© La loi française arrĂȘtĂ© du 22 juin 2020 affirme que le dĂ©mantĂšlement d’une Ă©olienne concerne l’entiĂšretĂ© de l’éolienne. De mĂȘme pour les cĂąbles dans un rayon de 10m autour de celle-ci. Cet arrĂȘtĂ© prĂ©voit aussi l’excavation totale des fondations, Ă  l’exception d’éventuels pieux, et la remise en Ă©tat des terrains de maniĂšre comparable aux terres en place Ă  proximitĂ© de l’installation. Et cela dans le but de perturber le moins possible la biodiversitĂ© locale. Comme toute activitĂ© humaine, le secteur Ă©olien entraĂźne une modification de l’environnement avec des consĂ©quences sur la biodiversitĂ©. Cependant, les rĂ©glementations qui structurent ce secteur sont Ă©tablies de maniĂšre Ă  laisser le moins d’impact possible. C’est d’ailleurs une des raisons pour lesquelles les projets de construction et les phases de travaux sont assez longs. En effet, la mise en exploitation d’un projet Ă©olien prend entre 5 et 10 ans. On Ă©value les impacts potentiels sur la biodiversitĂ© des projets depuis l’analyse de prĂ©-faisabilitĂ© jusqu’à la phase d’autorisation administrative. La France prend d'autres mesures pour rĂ©duire les Ă©ventuels effets nĂ©gatifs sur la biodiversitĂ© lors de la phase d’exploitation des Ă©oliennes comme des systĂšmes de dĂ©tection des animaux environnants ou d’effarouchement. Le bilan carbone du secteur Ă©olien comparĂ© au nuclĂ©aire et au solaire Pour avoir une vue d’ensemble sur le bilan carbone du secteur Ă©olien en France, nous pouvons comparer les chiffres obtenus plus haut aux autres secteurs comme le nuclĂ©aire et le solaire - les deux autres principales sources d’énergie en France -. NuclĂ©aire et Ă©olien Beaucoup de questions demeurent autour du nuclĂ©aire en France aujourd’hui 
 Faut-il s’en passer Ă  cause de ses effets nĂ©gatifs sur l’environnement ? Faut-il au contraire le dĂ©velopper dans la mesure oĂč c’est un secteur peu carbonĂ© ? Carbo peut vous donner quelques Ă©lĂ©ments de rĂ©ponse pour alimenter vos rĂ©flexions. L’ADEME estime que le taux d’émission d’une centrale nuclĂ©aire en France est d’environ 6 g de CO2e par kWh. Cette donnĂ©e ne tient pas en compte la phase de fin de vie de l’ouvrage, comme pour l’éolien. Le nuclĂ©aire est donc une source d’énergie qui Ă©met trĂšs peu de carbone. Cependant, le nuclĂ©aire a deux impacts nĂ©gatifs principaux sur l’environnement et la santĂ©. On parles des rejets radioactifs et les dĂ©chets qu’il faut stocker. Ce qui est certain les Ă©nergies renouvelables, comme l’éolien, doivent faire partie intĂ©grante de notre futur mix Ă©nergĂ©tique puisqu’il s’agit de celles ayant l’impact sur l’environnement et la santĂ© le plus minimisĂ©. Le dĂ©veloppement des Ă©nergies renouvelables peut-il ĂȘtre un moyen de faire baisser la part du nuclĂ©aire de maniĂšre progressive et coordonnĂ©e ? Solaire et Ă©olien Pour le secteur solaire, encore et toujours l’ADEME estime que l’empreinte carbone du photovoltaĂŻque atteint 25,2 g de CO2e par kWh pour un mix Ă©lectrique de fabrication français. Pour un panneau photovoltaĂŻque fabriquĂ© en Europe, ce taux d’émission est de 32,3 g de CO2e par kWh. Enfin, s’il est fabriquĂ© en Chine - ce qui est le cas de la plupart des panneaux solaires installĂ©s en France - on retient la valeur de 43,9 g de CO2e par kWh. đŸ€š Consultez notre article sur le bilan carbone du photovoltaĂŻque pour plus de dĂ©tails ! Le secteur solaire Ă©met donc plus de gaz Ă  effet de serre que l’éolien. Prospective sur le dĂ©veloppement de l’éolien en France Le parc Ă©olien français, soit l’ensemble des sites regroupant toutes les Ă©oliennes en France, a fourni environ 7,8% de la production d’électricitĂ© en France en 2021 selon France Energie Eolienne FEE. Afin de rĂ©pondre au dĂ©fi Ă©nergĂ©tique de la France, le prĂ©sident de la RĂ©publique annonçait dĂ©but 2022 la nouvelle stratĂ©gie française de l’énergie. Celle-ci repose notamment sur le dĂ©veloppement de l’éolien en mer et terrestre. đŸ€š Vous voulez tout savoir sur les Ă©nergies renouvelables ? Consultez notre article qui dĂ©crypte toutes les sources d'Ă©nergies renouvelables ! Pour l’éolien offshore, il s’agira pour la France de construire une cinquantaine de parcs Ă©oliens en mer ayant pour objectif de produire 40 GW GigaWatt d’électricitĂ©. Pour l’éolien onshore, la France poursuivra progressivement le dĂ©veloppement des parcs Ă©oliens terrestres. Le but doubler la quantitĂ© d’électricitĂ© produite actuellement 18,2 GW produits par an aujourd'hui d’ici 2050. Pour conclure, l’électricitĂ© provenant du secteur Ă©olien est l’une des plus dĂ©carbonĂ©es. Nous avons vu que les Ă©missions de gaz Ă  effet de serre dues Ă  la production d’électricitĂ© d’une Ă©olienne en France se situent entre 14 et 16 g de CO2e par kWh, selon qu’elle soit onshore ou offshore. Avec lhydraulique et le nuclĂ©aire, il s’agit de l’énergie qui Ă©met le moins de CO2e sur l’ensemble de son cycle de vie en France.

carte des vents en france pour eolienne