Écoutez« Aucun de nous ne reviendra » de Charlotte Delbo disponible chez Rakuten Kobo. Raconté par Dominique Reymond. Commencez votre essai gratuit de 30 jours aujourd'hui et obtenez votre premier livre audio gratuitement. «[] Il est une gare où ceux-là qui arrivent sont justement ceux-là qui part RetrouvezAucun de nous ne reviendra (Auschwitz et après, I). et des millions de livres en stock sur Amazon.fr. Achetez neuf ou d'occasion . Choisir vos préférences en matière de cookies. Nous utilisons des cookies et des outils similaires qui sont nécessaires pour vous permettre d'effectuer des achats, pour améliorer votre expérience d'achat et fournir nos services, comme Chapitre3:16-18. Nous avons vu, dans la première partie de ce chapitre, qu’au milieu du triste état moral du peuple revenu de la captivité, Dieu a soin de se former un résidu, «les fils de Lévi», qui prennent pour modèle le vrai Serviteur de l’Éternel (3:3; 2:5, 6). Ce résidu devait être affiné par l’épreuve, comme le Aucunde nous ne reviendra est, plus qu'un récit, une suite de moments restitués. Ils se détachent sur le fond d'une réalité impossible à imaginer pour ceux qui ne l'ont pas Tourgueniev(un résumé de son travail prend fin) et ne divulgue pas tous les détails des relations des personnages, laissant probablement de la place pour tirer des conclusions au lecteur. Les développements récents travaux, ou le destin d'une jeune princesse . Volodia et sa famille sont revenus à Saint-Pétersbourg. Il a passé avec succès les examens et est entré dans Ecritpar Les Résumés. Télécharger cette fiche de lecture en PDF. Sa Majesté des mouches est un livre allégorique de 1954. Il emprunte pourtant au genre littéraire de l’aventure, qui pousse l’humanité contre les éléments afin d’étudier les attributs de sIsxfa. À ces paroles un frisson me passa par tout le corps. Cependant je me contins. Je résolus même de faire bonne figure. Des arguments scientifiques pouvaient seuls arrêter le professeur Lidenbrock. Or, il y en avait, et de bons, contre la possibilité d’un pareil voyage. Aller au centre de la terre ! Quelle folie ! Je réservai ma dialectique pour le moment opportun, et je m’occupai du repas. Inutile de rapporter les imprécations de mon oncle devant la table desservie. Tout s’expliqua. La liberté fut rendue à la bonne Marthe. Elle courut au marché et fit si bien, qu’une heure après, ma faim était calmée, et je revenais au sentiment de la situation. Pendant le repas, mon oncle fut presque gai ; il lui échappait de ces plaisanteries de savant qui ne sont jamais bien dangereuses. Après le dessert, il me fit signe de le suivre dans son cabinet. J’obéis. Il s’assit à un bout de sa table de travail, et moi à l’autre. Axel, dit-il d’une voix assez douce, tu es un garçon très-ingénieux ; tu m’as rendu là un fier service, quand, de guerre lasse, j’allais abandonner cette combinaison. Où me serais-je égaré ? Nul ne peut le savoir ! Je n’oublierai jamais cela, mon garçon, et de la gloire que nous allons acquérir tu auras ta part. — Allons, pensai-je, il est de bonne humeur ; le moment est venu de discuter cette gloire. — Avant tout, reprit mon oncle, je te recommande le secret le plus absolu, tu m’entends ? Je ne manque pas d’envieux dans le monde des savants, et beaucoup voudraient entreprendre ce voyage, qui ne s’en douteront qu’à notre retour. — Croyez-vous, dis-je, que le nombre de ces audacieux fût si grand ? — Certes ! qui hésiterait à conquérir une telle renommée ? Si ce document était connu, une armée entière de géologues se précipiterait sur les traces d’Arne Saknussemm ! — Voilà ce dont je ne suis pas persuadé, mon oncle, car rien ne prouve l’authenticité de ce document. — Comment ! Et le livre dans lequel nous l’avons découvert ! — Bon ! j’accorde que ce Saknussemm ait écrit ces lignes, mais s’ensuit-il qu’il ait réellement accompli ce voyage, et ce vieux parchemin ne peut-il renfermer une mystification ? » Ce dernier mot, un peu hasardé, je regrettai presque de l’avoir prononcé. Le professeur fronça son épais sourcil, et je craignais d’avoir compromis les suites de cette conversation. Heureusement il n’en fut rien. Mon sévère interlocuteur ébaucha une sorte de sourire sur ses lèvres et répondit C’est ce que nous verrons. — Ah ! fis-je un peu vexé ; mais permettez-moi d’épuiser la série des objections relatives à ce document. — Parle, mon garçon, ne te gêne pas. Je te laisse toute liberté d’exprimer ton opinion. Tu n’es plus mon neveu, mais mon collègue. Ainsi, va. — Eh bien, je vous demanderai d’abord ce que sont ce Yocul, ce Sneffels et ce Scartaris, dont je n’ai jamais entendu parler ? — Rien n’est plus facile. J’ai précisément reçu, il y a quelque temps, une carte de mon ami Augustus Peterman, de Leipzig ; elle ne pouvait arriver plus à propos. Prends le troisième atlas dans la seconde travée de la grande bibliothèque, série Z, planche 4. » Je me levai, et, grâce à ces indications précises, je trouvai rapidement l’atlas demandé. Mon oncle l’ouvrit et dit Voici une des meilleures cartes de l’Islande, celle de Handerson, et je crois qu’elle va nous donner la solution de toutes tes difficultés. » Je me penchai sur la carte. Je me penchai sur la carte. Vois cette île composée de volcans, dit le professeur, et remarque qu’ils portent tous le nom de Yokul. Ce mot veut dire glacier » en islandais, et, sous la latitude élevée de l’Islande, la plupart des éruptions se font jour à travers les couches de glace. De là cette dénomination de Yokul appliquée à tous les monts ignivomes de l’île. — Bien, répondis-je ; mais qu’est-ce que le Sneffels ? » J’espérais qu’à cette demande il n’y aurait pas de réponse. Je me trompais. Mon oncle reprit Suis-moi sur la côte occidentale de l’Islande. Aperçois-tu Reykjawik, sa capitale ? Oui. Bien. Remonte les fjörds innombrables de ces rivages rongés par la mer, et arrête-toi un peu au-dessous du soixante-cinquième degré de latitude. Que vois-tu là ? — Une sorte de presqu’île semblable à un os décharné, que termine une énorme rotule. — La comparaison est juste, mon garçon ; maintenant, n’aperçois-tu rien sur cette rotule ? — Si, un mont qui semble avoir poussé en mer. — Bon ! c’est le Sneffels. — Le Sneffels ? — Lui-même, une montagne haute de cinq mille pieds, l’une des plus remarquables de l’île, et à coup sûr la plus célèbre du monde entier, si son cratère aboutit au centre du globe. — Mais c’est impossible ! m’écriai-je, en haussant les épaules et révolté contre une pareille supposition. — Impossible ! répondit le professeur Lidenbrock d’un ton sévère. Et pourquoi cela ? — Parce que ce cratère est évidemment obstrué par les laves, les roches brûlantes, et qu’alors… — Et si c’est un cratère éteint ? — Éteint ? — Oui. Le nombre des volcans en activité à la surface du globe n’est actuellement que de trois cents environ ; mais il existe une bien plus grande quantité de volcans éteints. Or le Sneffels compte parmi ces derniers, et depuis les temps historiques, il n’a eu qu’une seule éruption, celle de 1219 ; à partir de cette époque, ses rumeurs se sont apaisées peu à peu, et il n’est plus au nombre des volcans actifs. » À ces affirmations positives, je n’avais absolument rien à répondre ; je me rejetai donc sur les autres obscurités que renfermait le document. Que signifie ce mot Scartaris, demandai-je, et que viennent faire là les calendes de juillet ? » Mon oncle prit quelques moments de réflexion. J’eus un instant d’espoir, mais un seul, car bientôt il me répondit en ces termes Ce que tu appelles obscurité est pour moi lumière. Cela prouve les soins ingénieux avec lesquels Saknussemm a voulu préciser sa découverte. Le Sneffels est formé de plusieurs cratères ; il y avait donc nécessité d’indiquer celui d’entre eux qui mène au centre du globe. Qu’a fait le savant Islandais ? Il a remarqué qu’aux approches des calendes de juillet, c’est-à-dire vers les derniers jours du mois de juin, un des pics de la montagne, le Scartaris, projetait son ombre jusqu’à l’ouverture du cratère en question, et il a consigné le fait dans son document. Pouvait-il imaginer une indication plus exacte, et, une fois arrivés au sommet du Sneffels, nous sera-t-il possible d’hésiter sur le chemin à prendre ? » Décidément mon oncle avait réponse à tout. Je vis bien qu’il était inattaquable sur les mots du vieux parchemin. Je cessai donc de le presser à ce sujet, et, comme il fallait le convaincre avant tout, je passai aux objections scientifiques, bien autrement graves, à mon avis. Allons, dis-je, je suis forcé d’en convenir, la phrase de Saknussemm est claire et ne peut laisser aucun doute à l’esprit. J’accorde même que le document a un air de parfaite authenticité. Ce savant est allé au fond du Sneffels ; il a vu l’ombre du Scartaris caresser les bords du cratère avant les calendes de juillet ; il a même entendu raconter dans les récits légendaires de son temps que ce cratère aboutissait au centre de la terre ; mais quant à y être parvenu lui-même, quant à en avoir fait le voyage et à en être revenu, s’il l’a entrepris, non, cent fois non ! — Et la raison ? dit mon oncle d’un ton singulièrement moqueur. — C’est que toutes les théories de la science démontrent qu’une pareille entreprise est impraticable ! — Toutes les théories disent cela ? répondit le professeur en prenant un air bonhomme. Ah ! les vilaines théories ! Comme elles vont nous gêner, ces pauvres théories ! » Je vis qu’il se moquait de moi, mais je continuai néanmoins. Oui ! il est parfaitement reconnu que la chaleur augmente environ d’un degré par soixante-dix pieds de profondeur au-dessous de la surface du globe ; or, en admettant cette proportionnalité constante, le rayon terrestre étant de quinze cents lieues, il existe au centre une température qui dépasse deux cent mille degrés. Les matières de l’intérieur de la terre se trouvent donc à l’état de gaz incandescent, car les métaux, l’or, le platine, les roches les plus dures, ne résistent pas à une pareille chaleur. J’ai donc le droit de demander s’il est possible de pénétrer dans un semblable milieu ! — Ainsi, Axel, c’est la chaleur qui t’embarrasse ? — Sans doute. Si nous arrivions à une profondeur de dix lieues seulement, nous serions parvenus à la limite de l’écorce terrestre, car déjà la température est supérieure à treize cents degrés. — Et tu as peur d’entrer en fusion ? — Je vous laisse la question à décider, répondis-je avec humeur. — Voici ce que je décide, répliqua le professeur Lidenbrock en prenant ses grands airs c’est que ni toi ni personne ne sait d’une façon certaine ce qui se passe à l’intérieur du globe, attendu qu’on connaît à peine la douze millième partie de son rayon ; c’est que la science est éminemment perfectible, et que chaque théorie est incessamment détruite par une théorie nouvelle. N’a-t-on pas cru jusqu’à Fourier que la température des espaces planétaires allait toujours diminuant, et ne sait-on pas aujourd’hui que les plus grands froids des régions éthérées ne dépassent pas quarante ou cinquante degrés au-dessous de zéro ? Pourquoi n’en serait-il pas ainsi de la chaleur interne ? Pourquoi, à une certaine profondeur, n’atteindrait-elle pas une limite infranchissable, au lieu de s’élever jusqu’au degré de fusion des minéraux les plus réfractaires ? » Mon oncle plaçant la question sur le terrain des hypothèses, je n’eus rien à répondre. Eh bien, je te dirai que de véritables savants, Poisson entre autres, ont prouvé que, si une chaleur de deux cent mille degrés existait à l’intérieur du globe, les gaz incandescents provenant des matières fondues acquerraient une élasticité telle que l’écorce terrestre ne pourrait y résister et éclaterait comme les parois d’une chaudière sous l’effort de la vapeur. — C’est l’avis de Poisson, mon oncle, voilà tout. — D’accord, mais c’est aussi l’avis d’autres géologues distingués, que l’intérieur du globe n’est formé ni de gaz, ni d’eau, ni des plus lourdes pierres que nous connaissions, car, dans ce cas, la terre aurait un poids deux fois moindre. — Oh ! avec les chiffres on prouve tout ce qu’on veut ! — Et avec les faits, mon garçon, en est-il de même ? N’est-il pas constant que le nombre des volcans a considérablement diminué depuis les premiers jours du monde ? et, si chaleur centrale il y a, ne peut-on en conclure qu’elle tend à s’affaiblir ? — Mon oncle, si vous entrez dans le champ des suppositions, je n’ai plus à discuter. — Et moi j’ai à dire qu’à mon opinion se joignent les opinions de gens fort compétents. Te souviens-tu d’une visite que me fit le célèbre chimiste anglais Humphry Davy en 1825 ? — Aucunement, car je ne suis venu au monde que dix-neuf ans après. — Eh bien, Humphry Davy vint me voir à son passage à Hambourg. Nous discutâmes longtemps, entre autres questions, l’hypothèse de la liquidité du noyau intérieur de la terre. Nous étions tous deux d’accord que cette liquidité ne pouvait exister, par une raison à laquelle la science n’a jamais trouvé de réponse. — Et laquelle ? dis-je un peu étonné. — C’est que cette masse liquide serait sujette, comme l’Océan, à l’attraction de la lune, et conséquemment, deux fois par jour, il se produirait des marées intérieures qui, soulevant l’écorce terrestre, donneraient lieu à des tremblements de terre périodiques ! — Mais il est pourtant évident que la surface du globe a été soumise à la combustion, et il est permis de supposer que la croûte extérieure s’est refroidie d’abord, tandis que la chaleur se réfugiait au centre. — Erreur, répondit mon oncle ; la terre a été échauffée par la combustion de sa surface, non autrement. Sa surface était composée d’une grande quantité de métaux, tels que le potassium, le sodium, qui ont la propriété de s’enflammer au seul contact de l’air et de l’eau ; ces métaux prirent feu quand les vapeurs atmosphériques se précipitèrent en pluie sur le sol ; et peu à peu, lorsque les eaux pénétrèrent dans les fissures de l’écorce terrestre, elles déterminèrent de nouveaux incendies avec explosions et éruptions. De là les volcans si nombreux aux premiers jours du monde. — Mais voilà une ingénieuse hypothèse ! m’écriai-je un peu malgré moi. — Et qu’Humphry Davy me rendit sensible, ici même, par une expérience bien simple. Il composa une boule métallique faite principalement des métaux dont je viens de parler, et qui figurait parfaitement notre globe ; lorsqu’on faisait tomber une fine rosée à sa surface, celle-ci se boursouflait, s’oxydait et formait une petite montagne ; un cratère s’ouvrait à son sommet ; l’éruption avait lieu et communiquait à toute la boule une chaleur telle qu’il devenait impossible de la tenir à la main. » Vraiment, je commençais à être ébranlé par les arguments du professeur ; il les faisait valoir, d’ailleurs, avec sa passion et son enthousiasme habituels. Tu le vois, Axel, ajouta-t-il, l’état du noyau central a soulevé des hypothèses diverses entre les géologues ; rien de moins prouvé que ce fait d’une chaleur interne ; suivant moi, elle n’existe pas, elle ne saurait exister ; nous le verrons, d’ailleurs, et, comme Arne Saknussemm, nous saurons à quoi nous en tenir sur cette grande question. — Eh bien, oui ! répondis-je, me sentant gagner à cet enthousiasme, oui, nous le verrons, si on y voit, toutefois. — Et pourquoi pas ? Ne pouvons-nous compter sur des phénomènes électriques pour nous éclairer, et même sur l’atmosphère, que sa pression peut rendre lumineuse en s’approchant du centre ? — Oui, dis-je, oui ! cela est possible, après tout. — Cela est certain, répondit triomphalement mon oncle ; mais silence, entends-tu ? silence sur tout ceci, et que personne n’ait l’idée de découvrir avant nous le centre de la terre. » Obtenez le livre Auschwitz et après Aucun de nous ne reviendra au format PDF ou EPUB. 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Télécharger le Auschwitz et après Aucun de nous ne reviendra - ePub, PDF, TXT, PDB, RTF, FB2 & Audio BooksLa ligne ci-dessous sont affichées les informations complètes concernant Auschwitz et après Aucun de nous ne reviendraLe Titre Du Livre Auschwitz et après Aucun de nous ne reviendraTaille du fichier MBNom de fichier Auschwitz et après Aucun de nous ne Delbo Aucun De Nous Ne Reviendra dissertations ~ Dimanche auschwitz et après DIMANCHE’’ Tome I AUCUN DE NOUS NE REVIENDRA Résumé Dans cet extrait du tome 1 Charlotte D décrit un dimanche de Mars où il fait beau contrairement à l’horreur de l’hiver glacialVisiter Auschwitz comment aller aux camps d’Auschwitz ~ Cracovie est une ville magnifique où la joie règne même après plusieurs périodes terribles de son histoire Si vous décidez de venir visiter Cracovie vous pourriez être intéressée de découvrir ce qu’était AuschwitzCharlotte Delbo — Wikipédia ~ Œuvres principales Le Convoi du 24 janvier 1965 Auschwitz et après Aucun de nous ne reviendra 1965 Une connaissance inutile 1970 Mesure de nos jours 1971 modifier Charlotte Delbo née le 10 août 1913 à VigneuxsurSeine et morte le 1 er mars 1985 à Paris est une écrivaine française femme de lettres engagée dans la Marche de la mort évacuation dAuschwitz I janvier 1945 ~ Marche de la mort évacuation en janvier 1945 du camp d’Auschwitz I par Henri Graff Extraits de la transcription de l’enregistrement du témoignage de Henri Graff fait le 5 octobre 2005 pour l’UDA Union de Déportés d’AuschwitzLhorreur dAuschwitz racontée à la libération Jai vu ~ Alors que lon commémore la libération du camp dAuschwitz le 27 janvier 1945 comment le camp futil évoqué dans les journaux de lépoque En collaboration avec Retronews le site de la BNF lObs raconteLa déportation des enfants juifs de France ~ Voici un tableau réalisé daprès les listes de déportés de Drancy établi par Serge Klarsfeld dans le Mémorial de la Déportation des Juifs de FranceLes Éditions de Minuit ~ Nouveautés catalogue présentation des auteurs extraits de textes et histoire de la maison ParisSeconde Guerre mondiale des livres pour savoir ~ Le 8 mai 1945 les Alliés libéraient l’Europe de l’emprise nazie contraignant l’Allemagne hitlérienne à capituler et mettaient ainsi un terme de ce côtéci du globe à six ans d’un épouvantable conflit Une page parmi les plus sombres de l’histoire une page qui après le sang a fait couler beaucoup d’encre En voici La Nuit Wiesel — Wikipédia ~ La Nuit est un récit dElie Wiesel fondé sur son expérience lorsque jeune juif orthodoxe il fut déporté avec sa famille dans le camp dextermination nazi dAuschwitz puis dans le camp de concentration Buchenwald 2 dont il fut libéré le 11 avril 1945 à lâge de 16 ansLEstaque lycée des métiers du nautisme et de la sécurité ~ Les élèves de 1BPMS ont travaillé sur un projet qui les a menés au camp des Milles aux archives départementales au Mémorial de la Shoah pour finir la visite des camps d’Auschwitz en PologneAuschwitz et après Aucun de nous ne reviendra Download eBook PDF e Epub, Livre eBook France Telecharger Auschwitz et après Aucun de nous ne reviendra PDF e EPUB - EpuBook Auschwitz et après Aucun de nous ne reviendra Télécharger Gratuitement le Livre en Format PDF Lire En Ligne Auschwitz et après Aucun de nous ne reviendra Livre par Book Télécharger Auschwitz et après Aucun de nous ne reviendra Livre eBook France Oleh Yvain ou le Chevalier au lion de Chrétien de Troyes Personnages principaux Le roi Arthur Calogrenant La reine Guenièvre Keu le sénéchal Monseigneur Gauvain Monseigneur Yvain Laudine de Landuc Lunete Le comte Alier Harpin de la Montagne La dame de Noroison Résumé par chapitres Chapitre 1 Le roi se retire pour se reposer. Calogrenant en profite pour raconter à ses amis et à la reine sa mésaventure dans la forêt de Brocéliande. Il a été humilié par un autre chevalier. Keu, dont c’est l’habitude, se moque de tous les chevaliers. Yvain veut venger l’honneur de son cousin c’est pourquoi il est déçu que le roi décide également de se rendre à la fontaine merveilleuse. Il décide de partir avant les autres afin d’essayer de se couvrir de gloire. Chapitre 2 Yvain fait le long trajet jusqu’à la forêt de Brocéliande seul. Il arrive enfin à la forêt et déclenche l’orage. Le chevalier, qui a humilié Calogrenant, arrive. Yvain le blesse à mort. Le chevalier fuit, Yvain le poursuit. Arrivés au château, Yvain tombe dans un piège son cheval est tué et lui est prisonnier. Chapitre 3 Yvain est sauvé de la mort par une servante de Laudine, femme du chevalier tué, grâce à une bague qui rend invisible. En voyant Laudine, Yvain est frappé par Amour. La servante fait alors tout pour mettre Amour dans le cœur de Laudine. Ils vont se marier avec l’accord des gens de la Cour car Laudine a besoin d’un mari valeureux pour défendre sa fontaine enchantée, ils craignent l’arrivée d’Arthur. Chapitre 4 Arrivée du roi en Brocéliande. Yvain ridiculise Keu. Gauvain devient le chevalier de Lunete. Gauvain réussit à convaincre Yvain de ne pas devenir un chevalier lâche en restant près de sa femme. Laudine accepte son congé mais lui donne un délai d’un an après cela, il n’y aura plus qu’haine entre eux. Elle lui confie un anneau protecteur afin que lorsqu’il pensera à elle, il sera invincible. Chapitre 5 Yvain part pour participer à des tournois avec Gauvain. Il oublie son rendez-vous avec Laudine. Une de ses dames vient récupérer son anneau. Yvain en devient fou. Une autre dame le découvre nu et le soigne de sa folie grâce à un onguent. Elle n’a pas respecté les prescriptions de sa maitresse pour l’onguent. Yvain est guéri il a retrouvé la raison. Chapitre 6 Yvain, totalement rétabli, venge la dame de Noroison en massacrant l’armée du comte Alier et en faisant celui-ci prisonnier. Yvain ne veut pas épouser celle-ci et n’accepte aucune récompense. Il quitte, seul, le château. Chapitre 7 Yvain parcourt la forêt. Il rencontre un lion attaqué par un serpent cracheur de feu. Yvain tue le serpent. Le lion, reconnaissant, reste avec Yvain afin de le servir et de le protéger. Chapitre 8 Yvain tombe évanoui quand il retrouve la fontaine de Laudine. Lunete a été faite prisonnière et est destinée au bucher à cause de lui, il a fait du mal à sa maitresse et elle l’a aidé. Il va, pour la sauver, affronter trois chevaliers. Elle ne devra jamais dire qui il est. Chapitre 9 Yvain arrive dans un château détruit. Il apprend que le seigneur de celui-ci, beau-frère de Gauvain, est humilié par Harpin de la Montagne. Il promet de l’aider si le temps le permet. Il tue le géant. Il se fait appeler le Chevalier au lion. Il part au secours de Lunete. Chapitre 10 Yvain arrive juste à temps pour sauver Lunete. Le combat est rude son lion et lui sont blessés. Lunete est sauvée. Laudine ne le reconnait pas. Il refuse de rester car il ne veut pas aller contre sa volonté. Il dit à nouveau être le Chevalier au lion. Il arrive dans un château où on lui fait bel accueil et où on les soigne lui et son lion. Chapitre 11 Une jeune fille a été déshéritée par sa sœur. Celle-ci a choisi Gauvain pour la défendre. La pauvre déshéritée se met à la recherche d’Yvain jusqu’à être épuisée. Une de ses servantes prend alors le relai. Elle retrouve Yvain et celui-ci accepte la mission sans hésiter une seconde. Chapitre 12 Yvain arrive au château de Pire Aventure. Tout le monde lui déconseille de s’y attarder mais il n’a pas le choix. Il combat deux nétuns pour sauver des jeunes filles et pouvoir quitter le château. Il n’aurait pas pu gagner sans son lion. Il quitte le château sans avoir épousé la fille du seigneur qui en est vexée. Il n’oublie pas qu’il a une cause à défendre. Chapitre 13 Yvain va combattre pour la cadette. L’ainée a tort et tout le monde le sait mais elle ne se laisse rien dire. Gauvain et Yvain combattent toute la journée, rudement, sans se reconnaitre. A la fin de la journée, aucun ne s’est imposé, ils se reconnaissent alors et se disent tous deux vaincus par l’autre. Le roi tranche alors en faveur de la cadette. Yvain retrouve son lion et Gauvain et lui sont soignés par les meilleurs médecins. Chapitre 14 Yvain ne peut pas être heureux sans Laudine. Il veut la reconquérir. Lunete fait jurer à sa dame de tout faire pour réconcilier le Chevalier au Lion avec sa dame sans savoir qu’il s’agit d’Yvain. Elle finit par lui pardonner et ils vivent alors dans un parfait amour. Augustin, de la perfection de la justice de l'homme. - CHAPITRE X. FACILITÉ D'ACCOMPLIR LES PRÉCEPTES. 21. Ensuite l'auteur produit certains passages à l'aide desquels il veut prouver que les préceptes divins sont faciles à accomplir. Or, nous savons tous que les commandements se résument dans la charité, puisque la fin du précepte c'est la charité 3, et que la charité est la plénitude de la loi 4; nous savons également que rien n'est pénible à celui qui agit par amour et non par crainte. Les préceptes divins sont un fardeau pour ceux qui, en les accomplissant, ne sont poussés que par la crainte, tandis que la charité parfaite pousse la crainte dehors 5, et nous fait trouver dans le précepte non plus un fardeau qui nous accable, mais comme un levier qui nous soulève, et des ailes qui nous transportent. Toutefois, pour posséder cette charité, autant du moins qu'il nous est possible de l'avoir dans ce corps de mort, le libre-arbitre de notre volonté ne peut rien, s'il n'est aidé de la grâce de Dieu par Jésus-Christ Notre-Seigneur 6. Répétons-le souvent, la charité est répandue dans nos coeurs, non point par nous- 1. Pr 11,20 selon les SeptanteMt 6,121Tm 1,5Rm 13,101Jn 4,18Rm 21,25mêmes, mais par le Saint-Esprit qui nous a été donné 1.Or telle est la véritable cause pour laquelle la sainte Ecriture nous dit que les préceptes divins ne sont point un fardeau qui écrase. Toute âme donc qui se sent fléchir sous ce poids, doit comprendre qu'elle n'a pas encore reçu ces forces surnaturelles qui rendent les préceptes du Seigneur légers et suaves; qu'elle prie, qu'elle gémisse, afin qu'elle obtienne le don de la facilité. Que mon coeur devienne sans tache; dirigez mes voies selon votre parole, et que je ne subisse pas le joug de l'iniquité 2; que votre volonté se fasse sur la terre comme au ciel; ne nous laissez pas succomber à la tentation 3». Redire ces paroles et autres semblables, qu'il serait trop long de rapporter, c'est prier, c'est demander la grâce d'accomplir les préceptes divins; d'ailleurs, ces préceptes n'existeraient pas, si notre volonté ne pouvait rien dans leur accomplissement, et si par elle-même elle pouvait les accomplir, quel besoin y aurait-il de prier? Le législateur nous déclare que son joug est doux, afin que celui qui le trouve écrasant comprenne qu'il n'a pas encore reçu le don, qui seul peut le rendre léger; qu'il sache même que, dût-il accomplir les commandements, il ne les accomplit pas parfaitement, tant qu'il les regarde comme un fardeau trop lourd. En effet, Dieu aime celui qui donne avec joie 4, Toutefois, s'il les trouve trop lourds, qu'il se garde bien de s'affaisser dans le désespoir; qu'il se relève, au cou traire, et qu'il cherche, qu'il demande et qu'il frappe. 22. Voici donc les passages cités par notre adversaire pour prouver que les préceptes divins sont légers et faciles. Non-seulement», dit-il, les commandements de Dieu ne sont pas impossibles, ils ne sont même pas d'un accomplissement lourd et difficile». Nous lisons au Deutéronome Le Seigneur reviendra à vous, pour mettre sa joie à vous combler de biens, comme il l'a fait à l'égard de vos pères. Pourvu néanmoins que vous écoutiez la voix du Seigneur notre Dieu, que vous observiez ses préceptes et les cérémonies qui sont écrites dans la loi, que je vous propose, et que vous retourniez au Seigneur votre Dieu, de tout votre coeur 1. Rm 5,5 — 2. Ps 119,80-133 — 3. Mt 6,10-13 — 4. 2Co 9,7231net de toute votre âme. Ce commandement que je vous prescris aujourd'hui n'est ni au-dessus de vous ni loin de vous. Il n'est a point dans le ciel pour vous donner lieu de a dire Qui de nous peut monter au ciel, q pour nous apporter ce commandement, afin que, l'ayant entendu, nous l'accomplissions par nos oeuvres? Il n'est point au-delà de la mer, pour vous donner lieu de vous excuser en disant Qui de nous pourra passer la mer, pour l'apporter jusqu'à nous, afin que, l'ayant entendu, a nous puissions faire ce qu'on nous ordonne? mais ce commandement est tout proche de a vous, il est dans votre bouche, dans votre coeur et dans vos mains, afin que vous a l'accomplissiez 1». Le Seigneur dit également dans l'Evangile Venez à moi, vous a tous qui êtes fatigués et chargés, et je vous soulagerai. Prenez sur vous mon joug et apprenez de moi que je suis doux et humble de coeur,, et vous trouverez le a repos de vos âmes; car mon joug est doux net mon fardeau léger 2». Saint Jean nous dit dans son Epître La charité de Dieu consiste pour vous à accomplir ses préceptes, et ses préceptes ne sont point lourds net difficiles 3»Ces témoignages de la loi, de l'Evangile et des lettres apostoliques doivent nous servir, pour formuler la doctrine de la grâce, que ne veulent pas comprendre ceux qui, ignorant la justice de Dieu et voulant établir la leur propre, refusent de se soumettre à celle de Dieu. D'après le Deutéronome, ils devraient comprendre, comme l'Apôtre l'a rappelé, qu'il faut croire de coeur pour obtenir la justice, et confesser la foi par ses paroles, pour obtenir le salut 4; que le médecin est nécessaire non pas à ceux qui se portent bien, mais à ceux geai sont malades 5. Mais comme ils ne veulent pas le comprendre, on ne saurait trop leur rappeler ces paroles de l'Apôtre saint Jean La charité de Dieu consiste, pour nous, à accomplir ses préceptes, et ses préceptes ne sont point lourds et difficiles». Pouvait-il affirmer plus clairement que le commandement de Dieu n'est point lourd à la charité divine, répandue dans nos coeurs par le Saint-Esprit, et non point par le fibre arbitre de la volonté humaine? En 1. Dt 30,9-14 — 2. Mt 11,28-30 — 3. 1Jn 5,3 — 4. Rm 10,3-10 — 5. Mt 9,12voulant accorder trop de puissance à ce libre arbitre, ils prouvent qu'ils ignorent le caractère essentiel de la justice de Dieu; ce caractère, c'est la charité, lorsqu'elle sera parfaite, lorsque toute crainte du châtiment aura 11. TÉMOIGNAGE DE JOB. 23. L'auteur cite ensuite les témoignages que l'on oppose d'ordinaire aux Pélagiens; au lieu de les réfuter, il se contente d'insister de nouveau sur sa thèse et d'obscurcir la question. Voici comment il s'exprime Témoignages de l'Ecriture que l'on doit opposer à ceux qui se flattent de trouver dans les oracles sacrés les preuves suffisantes pour détruire le libre arbitre, ou la possibilité de ne pas pécher». Ils ont coutume de nous objecter cette parole de Job Qui est exempt de péché? Personne, pas même l'enfant qui n'est que depuis un jour sur la terre 1». Puis il essaie de réfuter ce passage, par d'autres tirés du même livre, en particulier par ces paroles Quoique juste, et ne méritant aucun reproche, je suis devenu un objet de dérision 2». Il ne veut pas comprendre qu'on peut donner le titre de juste à tout homme qui tend vers la perfection de la justice, de manière à s'en approcher autant qu'il lui est possible. Or nous ne nions pas que beaucoup ne soient parvenus à cet heureux état, dès cette vie, où nous ne vivons encore due de la foi. 24. Ce témoignage, du reste, ne fait que confirmer ces autres paroles du même patriarche Je suis près de subir mon jugement, et je sais que je serai trouvé juste 3». C'est de ce jugement qu'il est dit ailleurs Il fera éclater votre justice comme la lumière, il fera briller votre innocence comme le midi 4». Enfin Job ne dit pas Je suis au jugement, mais Je suis près du jugement». Si donc il entend parler non pas du jugement déjà porté sur chacune de ses actions, mais de celui qui l'attend après la mort, il est bien vrai de dire que dans ce dernier jugement seront proclamés justes tous ceux qui auront dit dans toute la sincérité de leur âme Pardonnez-nous nos offenses, comme nous 1. Jb 14,4 selon les Septante — 2. Jb 12,4 selon les Sept — 13,18 selon les Sept — 4. Ps 36,1232pardonnons à ceux qui nous ont offensés». C'est précisément ce pardon qui rend les hommes justes; car ils se trouvent purifiés de leurs péchés après les avoir expiés par l' là cette parole du Sauveur Faites l'aumône, et par là vous expiez vos péchés 1». Voici d'ailleurs ce qui sera dit aux justes avant d'entrer dans le royaume qui leur a été promis J'ai eu faim, et vous m'avez donné à manger, etc. 2». Mais autre chose est d'être absolument sans péché sur la terre, comme l'a été le Fils de Dieu; autre chose est d'être justifié, comme l'ont été beaucoup, de justes dès cette vie. N'y a-t-il pas, même en ce monde, un genre de vie si parfait, qu'il ne mérite réellement aucun reproche? Quel reproche adresser à,un homme qui ne veut de mal à personne, qui fait du bien selon son pouvoir, ne nourrit contre personne aucune pensée de vengeance et peut dire en toute sincérité Comme nous pardonnons à ceux qui nous ont offensés?» Et pourtant, malgré tout cela, il ne cesse de dire Pardonnez-nous comme nous pardonnons», ce qui prouve qu'il est loin de se regarder comme étant sans péché. 25. De là ces autres paroles de Job Et cependant mes mains étaient innocentes, et ma prière pure 3». Sa prière était pure, parce que lui, qui pardonnait sincèrement, se croyait également obligé de demander pardon. 26. Job disait en parlant du Seigneur Il a multiplié mes plaies sans que je l'aie mérité 4»; il ne dit pas Dieu m'a frappé sans motif, mais Il a multiplié mes plaies sans que je l'aie mérité». En effet, la multiplicité de ses plaies était pour lui non point le châtiment d'une multitude de péchés, mais une épreuve à laquelle Dieu soumettait sa patience. Il confesse ailleurs qu'il n'est point sans péché, mais il avoue que ses fautes ne sont pas en proportion de ses épreuves 5. 27. Job dit encore J'ai gardé les voies du Seigneur, je ne m'en suis pas détourné et je ne m'en détournerai pas 6». En effet, que faut-il pour que l'on puisse dire que l'on a gardé les voies du Seigneur? Il suffit de les suivre sans s'écarter de manière à paraître les abandonner; quelquefois, sans doute, on se 1. Lc 11,41 — 2. Mt 25,25 — 3. Jb 16,18 — 4. Jb 2,17 — 5. Jb 6,2-3 — 6. Jb 23,11heurte et l'on chancelle, mais c'est toujours avancer que de diminuer le nombre de ses péchés, jusqu'à ce que l'on parvienne à être sans péché. Marcher vers la perfection, c'est donc garder les voies que le Seigneur nous a tracées. Quant à sortir des préceptes du Seigneur et y renoncer, c'est l'oeuvre propre des apostats, et non pas de celui qui, tout en se rendant coupable de péché, ne laisse pas de soutenir le combat contre ce même péché, jusqu'à ce qu'il parvienne à cet heureux état, où la mort vaincue ne pourra plus continuer la ce combat, nous sommes revêtus de bette justice qui nous fait vivre ici-bas delà foi, et qui nous sert en quelque sorte de cuirasse. Nous nous faisons également une sorte de jugement anticipé, en nous portant nos propres accusateurs et en nous reprochant à nous-mêmes nos propres péchés, selon cette parole des Proverbes Le juste lui-même se pose son propre accusateur dès le début de son discours 1». De là aussi cette parole de Job La justice était mon vêtement, et je me suis entouré du jugement comme d'un manteau 2». Ce manteau est plutôt un vête. ment de guerre qu'un vêtement de paix, car nous avons toujours à combattre la concupiscence, et ce n'est qu'après la destruction de la mort de notre dernier ennemi, que nous posséderons une justice complète et à l'abri de tout danger. 28. Job a prononcé cette autre parole Mon cœur ne m'accuse dans aucun jour de ma vie 3». Or, notre cœur ne nous accuse dans aucun jour de cette vie, où nous vivons de la foi, si cette même foi, par laquelle nous croyons de cœur pour la justice, ne néglige pas de condamner notre péché. De là cette parole de l'Apôtre Je ne fais pas le bien que je veux, mais je fais le mal que je hais;». C'est un bien de ne pas convoiter, et ce bien est voulu par le juste qui vit de la foi 4, et, cependant, il fait ce qu'il hait, puisqu'il convoite, quoiqu'il ne se rende pas l'esclave de ses convoitises 5; il s'en rendrait véritablement l'esclave, s'il cédait, s'il consentait, s'il obéissait au désir du péché. Son cœur alors l'accuserait, car c'est lui-même qu'il blâmerait, et non plus seulement le péché qui habite dans ses membres. 1. Pr 18,17 — 2. Jb 29,14 — 3. Jb 27,6 — 4. Rm 7,15 — 5. Ha 2,4 — 6. Si 18,30233Tel homme empêche le péché de régner dans son corps mortel, il refuse de se rendre l'esclave de ses désirs, il ne veut point faire de ses membres des armes d'iniquité pour le péché 1, et, cependant, le péché n'en est pas moins dans ses membres; mais il ne règne pas, parce que ses désirs éprouvent de la résistance. Dans cet état l'homme qui fait ce qu'il ne veut pas, c'est-à-dire qui convoite sans vouloir convoiter, se range du côté de la loi et reconnaît qu'elle est bonde. En effet, il veut ce que veut la loi, puisqu'il ne veut pas convoiter et que la- loi dit Vous ne convoiterez pas 2». . Il consent donc à la loi, puisqu'il veut ce que veut la loi; toutefois, il convoite encore parce qu'il n'est pas sans péché; mais cette convoitise n'est pas son oeuvre propre, elle est l'oeuvre du péché qui habite en lui. Voilà pourquoi son coeur ne l'accuse pas dans toute sa vie, c'est-à-dire dans sa foi, puisque le juste vit de la foi, et qu'ainsi la foi est bien toute sa vie. Il sait que le bien n'habite pas dans sa chair, et que cette chair est l'habitacle du péché, mais en lui refusant son consentement, il vit de la foi, par laquelle il invoque le Seigneur, et lui demande de venir à son aide, dans sa lutte contre le péché. Il prouve ainsi qu'il sent parfaitement qu'il lui appartient de vouloir, mais qu'il ne lui appartient pas de réaliser ce qu'il veut 3.Je dis réaliser, c'est-à-dire arriver à la perfection du bien. Car dès là qu'il ne consent pas au péché, il fait déjà le bien; en pardonnant à celui qui l'a offensé, il fait également le bien; en demandant pour lui-même le pardon de ses propres péchés, en déclarant qu'il pardonné sincèrement à ses ennemis, en demandant qu'il ne soit point induit en tentation, et qu'il soit délivré du mal"il fait encore le bien, et toutefois il ne peut arriver à la perfection du bien; car cette heureuse perfection ne sera réalisée que quand la concupiscence elle-même sera détruite. Ce n'est donc pas l'homme lui-même que le coeur accuse, quand il accuse le péché qui habite dans ses membres, et qu'il n'a aucune infidélité à condamnerEn résumé, voici l'état dans lequel se trouve cet homme juste Son coeur n'accuse pas sa vie, c'est-à-dire sa foi, et cependant il n'est nullement convaincu d'être sans péché. Tel est 1. Rm 6,12-13 — 2. Ex 20,17 — 3. le témoignage que Job se rend à lui-même Aucun de mes péchés n'a pu vous échapper. Vous avez assemblé nos iniquités comme un faisceau, et vous avez observé ce que j'ai fait malgré moi 1». Tel est donc le sens dans lequel on doit expliquer tous ces passages du livre de Job, cités par notre auteur, nous croyons l'avoir clairement prouvé. De son côté, il n'a pu se défendre contre l'énergie de ces autres paroles tirées du même livre Quel est celui qui est pur de tout péché? Personne, pas même l'enfant qui n'est que depuis un jour sur la terre».CHAPITRE XII. TOUT HOMME EST MENTEUR. 29. Nos adversaires», dit-il, ont coutume de nous opposer ces paroles Tout homme est menteur 2». Au lieu de s'occuper à résoudre cette objection qui lui est faite, il rassemble d'autres témoignages pour les mettre en contradiction les uns avec les autres, et après avoir fait sonner bien fort cette contradiction aux oreilles de ceux qui ne comprennent pas les saintes Ecritures, il laisse là les textes se détruisant en apparence les uns les autres. Ecoutons-le Nous pouvons», dit-il, répondre à nos adversaires par ces paroles du livre des Nombres L'homme est véridique 3». Il est également écrit de Job lui même Un homme habitait la terre de Hus, son nom était Job; simple, droit et sans péché, il servait Dieu et s'abstenait de toute chose mauvaise 4».Je m'étonne qu'irait osé rapporter ces paroles Il s'abstenait de toute chose mauvaise». Par là, certainement, il veut entendre le péché, bien qu'il ait dit plus haut que le péché est un acte et non point une chose 5. Qu'il n'oublie donc pas que, si le péché est un acte, on peut dire aussi qu'il est une chose. Or, s'abstenir de toute chose mauvaise, c'est assurément s'abstenir du péché, et comme le péché est toujours en nous, s'abstenir du péché, c'est donc lui refuser tout consentement, ou du moins quand le péché nous presse, ne pas se laisser opprimer. Tel cet athlète vigoureux qui ne petit empêcher son adversaire de le saisir, mais qui, malgré ses étreintes, lui fait sentir aussitôt la supériorité 1. Jb 14,16-17 — 2. Ps 115,2 — 3. Nb 24 selon les Septante — 4. Jb 1,1 — 5. Chap. 2, ses forces. On a pu écrire de tel homme qu'on ne l'accusait d'aucun crime, qu'on ne lui reprochait aucune faute; mais jamais on n'a dit d'un homme qu'il fut absolument sans péché; cette parole ne convient qu'au Fils de l'homme qui est en même temps le Fils unique de Dieu. 30. Nous lisons également», dit-il, et toujours dans livre de Job . Il a vu le prodige d'un homme véridique. Au livre de la Sagesse Les hommes menteurs ne se souviendront pas d'elle, mais les hommes véridiques ne la quitteront pas 1. Dans l'Apocalypse Le mensonge n'a pas été trouvé sur leur bouche, ils sont sans souillure 2». A cela je réponds en montrant que l'homme qui par lui-même est menteur, peut devenir véridique par la grâce et par la vérité de Dieu. D'un côté il est dit Tout homme est menteur», et de l'autre nous lisons à propos de la sagesse Que les hommes véridiques ne la quitteront pas»; véridiques dans et par la sagesse, ces mêmes hommes par eux-mêmes n'étaient que des menteurs. L'Apôtre ne dit-il pas Autrefois vous avez a été ténèbres, et maintenant vous êtes lumière dans le Seigneur 3?» A ce mot ténèbres», il n'ajoute pas dans le Seigneur»; mais il l'ajoute au mot lumière», parce que les hommes par eux-mêmes ne pouvaient pas être lumière, et parce que celui qui se glorifie ne doit se glorifier que dans le Seigneur 4.Quant à ceux dont il est écrit dans l'Apocalypse Que le mensonge n'a pas été trouvé sur leurs lèvres», il n'est pas dit qu'ils fussent sans péché, car autrement la vérité n'eût pas été en eux 5, et ils se seraient trompés eux-mêmes; or, si la vérité n'eût pas été en eux, le mensonge aurait- été trouvé sur leurs lèvres. D'un autre côté, si, par un sentiment de jalousie ou de haine, ils s'étaient dits coupables de péché, quand ils étaient,sans péché, t'eût été un mensonge de leur part, et ils ne mériteraient plus cette belle parole Le mensonge n'a pas été trouvé sur leurs lèvres». Ils sont donc sans souillure, parce que Dieu leur a pardonné leurs péchés, comme ils avaient pardonné à ceux qui les avaient offensés. Tel est le sens dans lequel on doit interpréter tous ces passages que notre 1. Si 15,8 — 2. Ap 14,5 — 3. Ep 5,8 — 4. 1Co 1,31 — 5. 1Jn 1,8auteur revendiquait en faveur de sa cause. Quant à ces- paroles qu'on lui oppose Tout homme est menteur», notre adversaire ne les explique pas, et il ne saurait les expliquer sans renoncer à l'erreur qui lui fait croire que l'homme, sans le secours de la grâce de Dieu, peut être véridique, par les seules forces de sa propre XIII. PERSONNE N'EST PARFAIT. 31. Une autre difficulté se présentait à notre auteur; il passe à côté sans la résoudre, ou plutôt il l'augmente encore et la rend plus difficile en rappelant ce passage qui lui est opposé Il n'est personne qui fasse le bien, il n'en est pas un seul 1». Après avoir cité ce passage, il en oppose d'autres pour prouver qu'il est des hommes qui font le bien. Il le prouve, en effet, mais autre chose est de ne pas faire le bien, autre chose de ne pas être sans péché, quoiqu'on fasse peut-être beaucoup de bien. Il suit de là que les témoignages cités par notre auteur ne contredisent nullement ce principe par nous si sou. vent énoncé Sur cette terre il n'est aucun homme sans péché. Maintenant c'est à lui de nous dire dans quel sens on peut entendre ces paroles Il n'est personne qui fasse le bien, il n'est pas un seul homme». Il ajoute Le saint roi David s'écrie Espérez dans le Seigneur et faites le bien 2». C'est là un précepte et non point un fait; or, ce précepte était délaissé par ceux dont il est dit . Il n'est personne qui fasse le bien, il n'est pas un seul homme». Il rapporte également ces paroles de Tobie Gardez-vous de craindre, ô mon fils; nous menons une vie pauvre, mais nous posséderons de grands biens si nous craignons Dieu, si nous nous éloignons de tout péché, et si nous faisons le bien 3». Il n'est pas douteux, en effet, que l'homme jouira de tous les biens, lorsqu'il sera exempt de tout péché. Quand aux maux, il n'en connaîtra plus aucun et n'aura plus besoin de dire Délivrez-nous du mal 4».En attendant cet heureux moment, celui qui travaille pieusement à sa perfection commence par s'éloigner du péché, et il s'en éloigne d'autant plus qu'il se rapproche 1. Ps 13,1-3 — 2. Ps 36,3 — 3. Tb 4,23 — 4. Mt 6,13235davantage de la plénitude de la justice et de la perfection. Quant à la concupiscence, si bien appelée le péché qui habite dans notre chair, sans doute elle demeure toujours dans nos membres mortels, et toutefois elle ne cesse pas de s'affaiblir dans ceux qui travaillent à leur perfection. Autre chose est donc de s'éloigner de tout péché, ce qui est notre grande préoccupation ici-bas, autre chose est de s'être réellement dépouillé de tout péché, ce qui n'aura lieu parfaitement que dans le séjour même de la s'il s'agit de celui qui s'est éloigné de tout péché et de celui qui s'en éloigne, n'est-il pas certain que tous deux sont dans la voie du bien? Comment donc le Prophète a-t-il pu dire Il n'est personne qui fasse le bien, il n'en est pas un seul?» Notre auteur a posé la question, mais il ne l'a pas résolue; peut-être aurait-on le droit de dire que ce psaume incrimine un certain peuple dans les rangs duquel ne se trouvait aucun homme pour faire le bien, tandis que tous voulaient rester enfants des hommes sans être enfants de Dieu, dont la grâce est absolument nécessaire à l'homme pour être bon et pour faire le bien. C'est de l'homme de bien que nous devons entendre ces paroles Le Seigneur a regardé du haut du ciel sur les enfants des hommes pour voir s'il en est quelqu'un qui comprenne et qui cherche Dieu 1». Le bien véritable consiste donc à chercher Dieu; or personne ne faisait ce bien, absolument personne parmi toute cette race d'hommes prédestinés à la mort éternelle. Car Dieu, dans sa prescience infinie, a vu tous ces pécheurs, et il a porté coutre eux sa redoutable XIV. PERSONNE N'EST BON, SI CE N'EST DIEU. 32. Nos adversaires», dit encore notre auteur, nous objectent ces autres paroles du Sauveur pourquoi m'appelez-vous bon? personne n'est bon, si ce n'est Dieu seul s». Au lieu de chercher à concilier ce passage avec sa doctrine, il se contente de citer d'autres textes, pour prouver que l'homme est bon. Voici comme il s'exprime Nous devons répondre par ces autres paroles du même Sauveur L'homme bon tire le bien du bon trésor de son coeur s; et encore Dieu a fait lever son soleil sur les bons et sur les 1. Ps 13,1-3 —2. Lc 18,19 Mc 10,18 — 3. Mt 12,35méchants 1; ailleurs Les biens ont été créés pour les bons dès le commencement 2, enfin . Ceux qui sont bons seront des habitants de la terre 3».Pour lui répondre, il me suffit d'exposer le sens de ces paroles Personne n'est bon, si ce n'est Dieu seul». D'abord ces paroles peuvent signifier que les créatures, quoique créées bonnes par Dieu, cessent réellement d'être bonnes dès que l'on compare leur bonté à celle de Dieu; comme elles cessent d'avoir l'être dès qu'on les compare à l'être de Dieu, qui s'est défini lui-même Je suis celui qui suis 4». Il a été dit des hommes Aucun n'est bon, si ce n'est Dieu seul», comme il a été dit du Précurseur Il n'était pas la lumière 5». Et cependant le Seigneur dit de ce même saint Jean qu'il était un flambeau, comme il a dit à ses disciples Vous êtes la lumière du monde, personne n'allume le flambeau pour le placer sous le boisseau 6». Toutefois le Précurseur cesse d'être la lumière, si on le compare à cette lumière qui est la vraie lumière et qui éclaire tout homme venant en ce monde 7.Personne n'est bon, si ce n'est Dieu seul». Ces paroles peuvent signifier également que les enfants de Dieu, quelle que soit leur vertu sur la terre, cessent d'être bons, si l'on compare leur état présent à celui qui les attend dans la perfection éternelle. Dire des hommes dont Dieu est le père, qu'ils sont mauvais, personne ne l'oserait, si le Seigneur lui-même n'avait dit Vous qui êtes mauvais, vous savez faire du bien à vos enfants; combien plus votre Père qui est au ciel ne fera-t-il pas du bien à ceux qui l'invoquent 8?» Ces mots Votre Père» prouvent que les hommes sont les enfants de Dieu, et cependant il ne laisse pas de dire d'eux qu'ils sont mauvais. Quant à notre auteur, il ne nous explique pas comment les hommes sont bons, quoique personne ne a soit bon, si ce n'est Dieu seul». A celui qui demandait ce qu'il levait faire de bien pour aller au ciel, le Sauveur, pour toute réponse, lui avait dit de chercher Celui qui a pour essence la bonté même, et dont là grâce peut seule nous rendre bons; car Dieu est le bien immuable, et il ne saurait être mauvais. 1. Mt 5,45 — 2. Si 39,30 — 3. Pr 2,21 — 4. Ex 3,14 — 5. Jn 1,8 — 6. Mt 5,14-15 — 7. Jn 1,9 — 8. Mt 7,11236CHAPITRE XV. QUI SE GLORIFIERA D'AVOIR LE COEUR CHASTE? 33. On nous oppose», dit l'auteur, ces autres paroles Qui se glorifiera d'avoir le cœur chaste?» Et à ce texte il en oppose beaucoup d'autres pour prouver que le coeur de l'homme peut être chaste; toutefois, il ne nous dit pas comment on doit interpréter ces paroles Qui se glorifiera d'avoir le cœur chaste?» pour éviter de mettre la sainte Ecriture en contradiction avec elle-même dans ce passage et dans ceux qu'il y oppose. Pour moi, je lui réponds- que cette conclusion Qui donc se glorifiera d'avoir le cœur chaste?» découle naturellement de ce qui précède Lorsque le roide justice siégera sur son trône». En effet; de quelque justice que l'homme soit doué, il doit se demander s'il n'a- pas en lui quelque chose qu'il ne voit pas, et qui lui sera reproché par le Ronde justice, siégeant sur son trône; car il connaît les péchés les plus secrets, et ce n'est pas à lui que peut s'adresser cette question Qui connaît les péchés ?» Ainsi donc, lorsque le roi de justice siégera sur son trône, qui se gloria fiera d'avoir le coeur chaste? ou qui se glorifiera d'être pur de tout péché 2?» Il n'y aura que ceux qui veulent se glorifier dans leur propre justice et non pas dans la miséricorde du souverain Juge. 34. Toutefois je reconnais l'exactitude des citations que l'auteur nous oppose. Les voici le Sauveur dit dans l'Evangile Bienheureux ceux qui ont le coeur pur, parce qu'ils verront Dieu 3». David s'écrie Qui gravira la montagne du Seigneur? ou qui se tiendra; debout sur son lieu saint? Celui qui a les mains innocentes et le coeur pur 4». Et encore Bénissez, Seigneur, ceux qui sont bons et qui ont le coeur droit 5». Salomon dit également Les richesses sont bonnes à celui qui n'a pas de péché dans la conscience 6». Et encore Détournez-vous du mal, dirigez vos mains et purifiez votre cœur de tout péché 7». Saint Jean écrivait Si notre cœur ne nous accuse pas, mettons notre confiance en Dieu, et nous obtiendrons 1. Ps 18,13 — 2. Pr 20,8 — 3. Mt 5,8 — 4. Ps 23,3-4 — 5. Ps 124,4 — 6. Si 13,30 — 7. Si 38,10de lui tout ce que nous lui demanderons 1». Tous ces passages supposent clairement le concours de la volonté pour croire, pour espérer, pour aimer, pour châtier son corps, pour faire des aumônes, pour pardonner les injures, pour prier avec instance, pour demander le progrès dans la perfection, et enfin pour dire dans toute la sincérité de son âme Pardonnez-nous comme nous pardonnons; ne nous laissez pas succomber à la tentation, mais délivrez-nous du mal 2». Le but à atteindre, c'est de purifier son coeur, de chasser tout péché et d'obtenir la rémission de toutes ces souillures secrètes que le Roi de justice pourra trouver en nous lorsqu'il siégera sur son trône; alors seulement Dieu nous verra parfaitement guéris et purifiés; car un jugement saris miséricorde attend celui qui n'a pas fait miséricorde. Or la miséricorde l'emporte sur le jugement 3». S'il n'en était pas ainsi, quelle espérance nous resterait-il? Car lorsque le roi de justice siégera sur son trône, qui se glorifiera d'avoir le cœur chaste? ou qui se glorifiera d'être pur de tout péché?» Tous ceux alors qui par la miséricorde de Dieu auront été pleinement purifiés et justifiés brilleront comme le soleil dans le royaume du Père céleste 4. 35. Alors aussi l'Eglise sera pleinement et parfaitement sans tache, sans ride et sans souillure, parce qu'elle sera véritablement glorieuse. L'Apôtre, en parlant de l'Eglise, ne se contente pas de dire que Dieu la fera paraître sans tache, sans ride ni autre chose semblable, il ajoute qu'elle sera glorieuse 5», nous indiquant ainsi que le moment de la gloire, pour l'Eglise, sera aussi celui où elle sera sans tache et sans souillure. Dans l'état présent, au milieu de tant de maux et de tant de scandales, formée du mélange de tant d'hommes méchants, et abreuvée de tant d'opprobres de la part des impies, on ne saurait dire de l'Eglise qu'elle est glorieuse, quoique des rois eux-mêmes s'enrôlent sous sa bannière, ce qui peut-être constitue encore pour elle un péril plus grand et une tentation plus séduisante; elle sera glorieuse quand se réalisera cette parole de l'Apôtre Lorsque le Christ, notre vie, apparaîtra, vous apparaîtrez avec lui dans la gloire 6». 1. 1Jn 2,22-23 — 2. Mt 6,12-13 — 3. Jc 2,13 — 4. Mt 13,43 — 5. Ep 5,27 — 6 Col 3,4237Le Sauveur dans sa nature humaine par laquelle il s'est constitué le médiateur de l'Eglise, n'a été glorifié que par la gloire de la résurrection; de là cette parole L'esprit a n'avait pas été donné, parce que Jésus n'était pas encore glorifié 1»; comment donc oserait-on affirmer que l'Eglise peut être glorieuse avant sa propre résurrection? Sur cette terre, Dieu la purifie dans le bain de l'eau par la parole 2, effaçant ses péchés passés, et la délivrant de ta domination des mauvais anges; il la guérit ensuite de toutes ses maladies, et la fait parvenir enfin à cet heureux état où elle sera glorieuse, sans tache et sans souillure. En effet, ceux qu'il a prédestinés, il les a appelés, et ceux qu'il a appelés, il les a justifiés, et ceux qu'il a justifiés, il les a glorifiés 3». Je crois que c'est à ce mystère que s'appliquent ces paroles Voici que je chasse les démons et j'accomplis la guérison aujourd'hui et demain, et le troisième jour je serai consommé 4», c'est-à-dire arrivé à la perfection. Le Sauveur parlait évidemment de son corps mystique, qui est l'Église; ces jours qu'il rappelle ne sont que les différents degrés de la justification dont il emprunte le symbole aux trois jours qui précédèrent son triomphe. 36. Je crois qu'il existe une différence entre le cœur droit et le cœur pur. Le coeur droit s'élance vers ce qui est en avant, et oublie ce qui est en arrière, de telle sorte que sans se détourner de sa voie, et sans se désister de sa première intention, il parvient là où habite Celui qui a le coeur pur 5. Chacun de ces caractères se trouve formulé dans les paroles suivantes Qui montera sur la montagne du Seigneur, ou qui se tiendra debout dans son lieu saint? Celui qui a les mains innocentes et le cœur pur». Celui qui a les mains innocentes montera, et celui qui a le coeur pur se tiendra debout; le premier aspire au but et le second y est parvenu. C'est là ce qui nous fait mieux comprendre cette autre parole Les richesses sont bonnes pour celui qui n'a point de péché dans sa conscience». Ce sera le moment des vraies richesses, lorsque toute la pauvreté aura disparu, c'est-à-dire lorsque toute infirmité aura été la terre l'homme se détourne du péché» lorsqu'il marche dans le chemin du 1 Jn 7,39 — 2. Ep 5,26 — 3. Rm 8,30 — 4. Lc 13,32 — 5. Ph 3,13-14bien, et se renouvelle de jour en jour, lorsqu'il dirige ses mains» pour accomplir les oeuvres de miséricorde et qu'il purifie son cœur de tout péché; enfin, lorsqu'il pardonne lui-même afin qu'il obtienne le pardon de ses propres fautes n. Dans ce sens, il n'y a plus ni orgueil ni jactance à dire avec saint Jean Si notre cœur ne nous reproche rien, nous avons confiance en Dieu, qui nous accordera tout ce que nous lui demanderons». L'Apôtre nous invite à agir de telle sorte que notre cœur ne trouve rien à nous reprocher dans la prière; c'est-à-dire, qu'après avoir formulé cette demande Pardonnez-nous comme nous pardonnons», nous n'ayons pas la honte de ne pas faire ce que nous disons, ou que, n'osant pas dire ce que nous ne faisons pas, nous ne perdions toute confiance dans nos prières. Augustin, de la perfection de la justice de l'homme. - CHAPITRE X. FACILITÉ D'ACCOMPLIR LES PRÉCEPTES. RENAN, Ernest 1823-1892 Qu'est-ce qu'une nation ?, 1882. suite et fin. III Une nation est une âme, un principe spirituel. Deux choses qui, à vrai dire, n'en font qu'une, constituent cette âme, ce principe spirituel. L'une est dans le passé, l'autre dans le présent. L'une est la possession en commun d'un riche legs de souvenirs ; l'autre est le consentement actuel, le désir de vivre ensemble, la volonté de continuer à faire valoir l'héritage qu'on a reçu indivis. L'homme, Messieurs, ne s'improvise pas. La nation, comme l'individu, est l'aboutissant d'un long passé d'efforts, de sacrifices et de dévouements. Le culte des ancêtres est de tous le plus légitime ; les ancêtres nous ont faits ce que nous sommes. Un passé héroïque, des grands hommes, de la gloire j'entends de la véritable, voilà le capital social sur lequel on assied une idée nationale. Avoir des gloires communes dans la passé, une volonté commune dans le présent ; avoir fait de grandes choses ensemble, vouloir en faire encore, voilà les conditions essentielles pour être un peuple. On aime en proportion des sacrifices qu'on a consentis, des maux qu'on a soufferts. On aime la maison qu'on a bâtie et qu'on transmet. Le chant spartiate Nous sommes ce que vous fûtes ; nous serons ce que vous êtes» est dans sa simplicité l'hymne abrégé de toute patrie. Dans le passé, un héritage de gloire et de regrets à partager, dans l'avenir un même programme à réaliser ; avoir souffert, joui, espéré ensemble, voilà ce qui vaut mieux que des douanes communes et des frontières conformes aux idées stratégiques ; voilà ce que l'on comprend malgré les diversités de race et de langue. Je disais tout à l'heure avoir souffert ensemble» ; oui, la souffrance en commun unit plus que la joie. En fait de souvenirs nationaux, les deuils valent mieux que les triomphes, car ils imposent des devoirs, ils commandent l'effort en commun. Une nation est donc une grande solidarité, constituée par le sentiment des sacrifices qu'on a faits et de ceux qu'on est disposé à faire encore. Elle suppose un passé ; elle se résume pourtant dans le présent par un fait tangible le consentement, le désir clairement exprimé de continuer la vie commune. L'existence d'une nation est pardonnez-moi cette métaphore un plébiscite de tous les jours, comme l'existence de l'individu est une affirmation perpétuelle de vie. Oh ! je le sais, cela est moins métaphysique que le droit divin, moins brutal que le droit prétendu historique. Dans l'ordre d'idées que je vous soumets, une nation n'a pas plus qu'un roi le droit de dire à une province Tu m'appartiens, je te prends». Une province, pour nous, ce sont ses habitants ; si quelqu'un en cette affaire a droit d'être consulté, c'est l'habitant. Une nation n'a jamais un véritable intérêt à s'annexer ou à retenir un pays malgré lui. Le vœu des nations est, en définitive, le seul critérium légitime, celui auquel il faut toujours en revenir. Nous avons chassé de la politique les abstractions métaphysiques et théologiques. Que reste-t-il, après cela ? Il reste l'homme, ses désirs, ses besoins. La sécession, me direz-vous, et, à la longue, l'émiettement des nations sont la conséquence d'un système qui met ces vieux organismes à la merci de volontés souvent peu éclairées. Il est clair qu'en pareille matière aucun principe ne doit être poussé à l'excès. Les vérités de cet ordre ne sont applicables que dans leur ensemble et d'une façon très générale. Les volontés humaines changent ; mais qu'est-ce qui ne change pas ici-bas ? Les nations ne sont pas quelque chose d'éternel. Elles ont commencé, elles finiront. La confédération européenne, probablement, les remplacera. Mais telle n'est pas la loi du siècle où nous vivons. À l'heure présente, l'existence des nations est bonne, nécessaire même. Leur existence est la garantie de la liberté, qui serait perdue si le monde n'avait qu'une loi et qu'un maître. Par leurs facultés diverses, souvent opposées, les nations servent à l'œuvre commune de la civilisation ; toutes apportent une note à ce grand concert de l'humanité, qui, en somme, est la plus haute réalité idéale que nous atteignions. Isolées, elles ont leurs parties faibles. Je me dis souvent qu'un individu qui aurait les défauts tenus chez les nations pour des qualités, qui se nourrirait de vaine gloire ; qui serait à ce point jaloux, égoïste, querelleur ; qui ne pourrait rien supporter sans dégainer, serait le plus insupportable des hommes. Mais toutes ces dissonances de détail disparaissent dans l'ensemble. Pauvre humanité, que tu as souffert ! que d'épreuves t'attendent encore ! Puisse l'esprit de sagesse te guider pour te préserver des innombrables dangers dont ta route est semée ! Je me résume, Messieurs. L'homme n'est esclave ni de sa race, ni de sa langue, ni de sa religion, ni du cours des fleuves, ni de la direction des chaînes de montagnes. Une grande agrégation d'hommes, saine d'esprit et chaude de cœur, crée une conscience morale qui s'appelle une nation. Tant que cette conscience morale prouve sa force par les sacrifices qu'exige l'abdication de l'individu au profit d'une communauté, elle est légitime, elle a le droit d'exister. Si des doutes s'élèvent sur ses frontières, consultez les populations disputées. Elles ont bien le droit d'avoir un avis dans la question. Voilà qui fera sourire les transcendants de la politique, ces infaillibles qui passent leur vie à se tromper et qui, du haut de leurs principes supérieurs, prennent en pitié notre terre à terre. Consulter les populations, fi donc ! quelle naïveté ! Voilà bien ces chétives idées françaises qui prétendent remplacer la diplomatie et la guerre par des moyens d'une simplicité enfantine». - Attendons, Messieurs ; laissons passer le règne des transcendants ; sachons subir le dédain des forts. Peut-être, après bien des tâtonnements infructueux, reviendra-t-on à nos modestes solutions empiriques. Le moyen d'avoir raison dans l'avenir est, à certaines heures, de savoir se résigner à être démodé. retour introduction, chapitre 1, chapitre 2, chapitre 3 table des auteurs et des anonymes

aucun de nous ne reviendra résume par chapitre